Viande
Pendant le confinement, Les Boucheries nivernaises se sont lancées dans le e-commerce
L’arrêt de la restauration, son principal marché, a poussé Les Boucheries nivernaises à se lancer, dès le premier confinement, dans l’aventure de la vente aux particuliers avec le site lescoffretsdesnivernaises.fr.
Créé en 1954 par Monique et Jean Bissonnet, le groupe familial des Boucheries nivernaises (55 M€ de CA, 200 collaborateurs en 2019) a servi tous les présidents de la République depuis le général de Gaulle. Ce qui ne l’a pas empêché d’être secoué par la crise liée à la Covid-19. « L’hôtellerie-restauration représente 80 % de nos ventes. Quand le secteur a été mis à l’arrêt total lors du premier confinement, cela a été un véritable choc », confie Jean-Baptiste Bissonnet, directeur du groupe, fin novembre dans son atelier de L’Haÿ-les-Roses. « Nous avons d’abord décidé de protéger nos collaborateurs, et mis en place des équipes réduites. Et après, nous nous sommes organisés pour aller de l’avant », poursuit-il.
Cela faisait partie de nos projets lointains
Fin mars, le groupe lance lescoffretsdesnivernaises.fr, site de e-commerce et commence à livrer, avec ses camions et ses chauffeurs, les particuliers de Paris puis de Seine-et-Marne, Hauts-de-Seine et Val de Marne. « Cela faisait partie de nos projets lointains, nous avons décidé de le créer en pleine tempête », raconte le jeune dirigeant qui s’est fait aider par son beau-frère, Charles Morane, fondateur de Wake Me Up, agence de webdesign, et Valérie Solvit, célèbre communicante parisienne, pour la promotion. « Nous étions contents d’accueillir des commandes quotidiennes sur notre atelier. Cela a été un élément moteur pour le moral des collaborateurs », confie-t-il.
Ouverture à la France entière
Le site va perdurer, « il faut croire dans le développement du e-commerce », lâche Jean-Baptiste Bissonnet. Et depuis le nouveau confinement, son service s’est ouvert à la France entière avec une livraison en 48 heures en partenariat avec Chronofresh.
Une activité complémentaire qui ne compense toutefois pas l’arrêt de la restauration. Grâce à ses boucheries et à ses chambres de maturation, le groupe a pu écouler sa marchandise et honorer ses commandes auprès de ses producteurs. Néanmoins, il attend avec impatience la réouverture de la restauration, espérant que d’ici là l’État viendra en aide aux fournisseurs au-delà de la procédure de chômage partiel.