Pâques confiné pour la seconde fois
Après la sidération du confinement en 2020, c’est avec lassitude que la France aborde son second mois d’avril sous restrictions sanitaires. L’an dernier, les ventes de chocolats avaient chuté de 27 %, plombées par le confinement strict. Cette année, les chocolatiers se veulent plus optimistes. Les mises en place ont été précoces, afin d’étaler les ventes et limiter les afflux en magasins. Les chocolatiers ont aussi pu rester ouverts, même dans les départements confinés. Pour autant, avec la préconisation du gouvernement d’éviter tout rassemblement pour Pâques, les ventes devraient tout de même souffrir. L’accent est donc mis sur les œufs, le segment le plus résilient, pandémie ou pas, les parents ne souhaitent pas sacrifier les chasses aux œufs des enfants ! Autre incontournable de Pâques, l’agneau. Alors que l’an dernier les fêtes avaient été redoutées par les opérateurs, qui avaient réussi à mobiliser toute la filière, cette année l’ambiance n’a rien à voir. Les prix atteignent des records dans un contexte d’offre faible et les bouchers proposent des alternatives pour petites tablées, gigots raccourcis, côtes ou tranches. Le chevreau souffre davantage de la situation et les cours n’avaient pas entamé leur traditionnelle hausse fin mars. Les asperges et les fraises sont de plus en plus sollicitées, le calendrier n’est pas favorable, avec des fêtes tôt dans la saison, mais la demande se réveille progressivement.
Dans deux semaines, c’est le Ramadan qui, à son tour, va commencer. C’est souvent l’occasion de voir le marché s’animer en beurre, en œufs blancs, en viande halal, grâce aux dîners de rupture de jeûne souvent réalisés en grande tablée. Une tradition qui ne sera peut-être pas respectée cette année, dans un contexte sanitaire très dégradé, notamment en Île-de-France.