Aller au contenu principal

Entre standard et alternatif
Œufs : production et débouchés en 2020

Pondus en cages aménagées ou en élevages alternatifs, les œufs répondent aux marchés de l’œuf coquille ou des ovoproduits. Des marchés bouleversés par la Covid-19.

© Réussir

La filière œufs, représentée par le Comité national pour la promotion de l'œuf (CNPO), peut se féliciter d’être en avance de deux ans sur la transition structurelle de ses élevages : déjà plus d’une poule pondeuse sur deux est élevée en dehors d’une cage aménagée. L’effectif des poules d’élevages standard est tombé en dessous de la barre des 25 millions de têtes, tandis que celui des poules élevées en plein air ou au sol est monté au-dessus. Ainsi structuré, l’élevage français a produit en 2019 14,8 milliards d’œufs de consommation, 1,7 % de plus qu’en 2018. Le CNPO a récapitulé lors d’une présentation à la presse le 6 octobre : depuis 2013 l’effectif de poules élevées en cage a reculé de 3,2 % par an en moyenne. Les poules bios ont fait un saut prodigieux (de 14,5 % par an), pendant que l’élevage en plein air progressait de 6 %.

Œufs standard : les plus achetés de janvier à juillet 2020

Le principal débouché de ces œufs produits hors cages est le consommateur d’œufs coquille. Près d’un œuf sur deux est acheté en magasin. En distribution, les œufs d'élevages alternatifs ont quasiment atteint les deux tiers des achats au cours des sept premiers mois de l’année 2020 (voir schéma). Les œufs les plus achetés ont été, pour la période allant de janvier à juillet 2020, les œufs de cage aménagée (35 %). On a pu voir aussi un bond des achats d’œufs de poules élevées au sol.

Les sept premiers mois de l’année 2020 ont été marqués par la ruée sur les œufs coquille en magasins pendant le confinement : 44 % de volume en plus pendant le premier mois de la mesure sanitaire et 15 % sur la totalité de sept mois. Pendant cette période, les fabricants d’ovoproduits ont dû diminuer leur activité en raison de la fermeture des restaurants et aussi d’une moindre demande des fabricants de pâtisseries. Une partie des œufs, destinés à la transformation ainsi que les 14 % d’œufs coquille destinés à la restauration, a été réacheminée vers les centres de conditionnement afin d’approvisionner les magasins.

Il y a toujours du retard sur l’industrie

Les œufs dits alternatifs sont aussi transformés en ovoproduits. Cette industrie en a consommé 35,6 % en 2019, dont la plus grande part de poules élevées au sol (17,5 %) ; part suivie de près par les œufs dits de plein air au sens large (15,9 %) et bio (2,2 %). Ils intéressent davantage les produits de grande consommation que la restauration. La pandémie a bouleversé le marché des ovoproduits. La restauration hors domicile, qui en représente le quart, a chuté de 75 % en moyenne pendant le confinement et jusqu’à 90 % pour certains produits comme les œufs brouillés essentiellement destinés à l’hôtellerie. L’industrie alimentaire (qui travaille à la fois pour la vente au détail et la restauration) a aussi connu un recul : 25 à 30 % en avril. La Covid-19 laisse encore des traces : la baisse de la demande en ovoproduits est encore estimée à 20 % en restauration et entre 5 et 7 % dans l’industrie, selon Loïc Coulombel, vice-président du CNPO et président du Syndicat national des industriels et des professionnels de l’œuf (Snipo). « Certains marchés d’exportation, de poudre notamment, ont rouvert. Il y a toujours du retard sur l’industrie qui vend à la restauration hors domicile », a-t-il estimé en marge des présentations.

Œufs de France arrive sur les produits

« Notre plan de filière vise à notre souveraineté sur le marché français », a souligné Maxime Chauvet, secrétaire général du CNPO, rappelant que cette souveraineté passait par l’autosuffisance et la réponse à la demande des consommateurs. Le logo Œufs de France a le succès escompté. « C’est une démarche transversale parfaitement identifiée par les consommateurs », s’est félicité Loïc Coulombel, vice-président. Depuis cet été, le logo peut s’étendre aux produits transformés et Loïc Coulombel voit qu’il intéresse d’abord les fabricants de produits sucrés et de mayonnaises.

 

sur le marché de l'œuf lire aussi : /lesmarches/oeufs-lindustrie-plombee-le-calibre-erratique

Les plus lus

broutards charolais en centre de tri
Envolée des prix des broutards : « les conditions sont réunies pour que les prix restent élevés »

Les prix des broutards français atteignent des niveaux inédits, car l’offre manque pour répondre à une demande bien présente,…

graphique de la Cotation entrée abattoir du JB
A 5,74 €/kg, les prix des jeunes bovins viande battent un nouveau record

Les prix des jeunes bovins continuent de progresser en ce début 2025, une dynamique inhabituelle sur janvier. En vaches, la…

Comparaison des prix des vaches lait O en France et en Irlande, graphique
Vaches laitières : les prix irlandais dépassent les cours français

En Irlande, les prix des vaches laitières ont commencé à grimper cet automne tandis que les cotations françaises reculaient,…

une courbe descendante sur fond de silhouettes de vaches
Combien la France a-t-elle perdu de vaches en 2024 ?

Le cheptel de vaches a continué de reculer en 2024. Les maladies animales (FCO et MHE) ont donné un coup d’accélérateur à la…

Une carte de l'Allemagne en rouge, des silhouettes d'agneau, vache et porc au premier plan
Fièvre aphteuse : quelles conséquences des cas détectés en Allemagne ?

La fièvre aphteuse a été détectée en Allemagne. Le Royaume-Uni, traumatisé par l’épidémie de 2001, met en place un embargo…

une image avec un poulet, un camion, un conteneur, un oeuf, une saucisse, un steak, du blé, du maïs, de l'huile, du beurre, des frites, des tomates, du café, du cacao. Au premier plan, une loupe qui zoome sur un des courbes et histogrammes
Prix des matières premières agricoles : 25 cotations à surveiller en 2025

Les variations des prix des matières premières agricoles et alimentaire ont été fortes et parfois imprévisibles ces dernières…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio