Œufs : l’industrie plombée, le calibré erratique
Calibré : Certes, les ventes en grandes surfaces semblent toniques actuellement. Mais d’une part, cette dynamique profiterait moins aux œufs de cage qu’aux alternatifs, et d’autre part, cette activité ne serait pas en mesure de compenser les reculs des commandes des grossistes et de la restauration hors foyer. Beaucoup de débouchés font défaut avec la crise, ce qui se répercute sur le marché du calibré. De plus, l’offre du moment était jugée unanimement assez abondante, de quoi voir le marché continuer de reculer, tous les calibres confondus.
En œufs alternatifs, le courant d’échanges était jugé satisfaisant. En bio, les disponibilités étaient un plus mesurées (notamment suite à des problèmes sanitaires) et la demande semblait au rendez-vous. En plein air, le marché semblait avoir réussi à trouver un équilibre pour le moment. En sol, les échanges étaient actifs, le commerce régulier, malgré la persistance de la concurrence étrangère.
Industrie : Le marché des œufs destinés à l’industrie s’est embourbé cette semaine. Alors que les prix continuaient de baisser, dans un contexte d’offre supérieure aux besoins, les industriels ont commencé à drastiquement limiter leurs achats en fin de semaine. En cause, une contraction durable de leurs débouchés. En effet, alors que les commandes de la restauration hors foyer ne se reprenaient pas, le couvre-feu qui concerne 20 millions de Français va donner un nouveau coup de frein aux commandes. Quant aux utilisateurs d’ovoproduits pour les produits de grande consommation en magasins, ils limitaient leurs commandes, dans un marché incertain. En ce qui concerne les fabrications pour la période festive, les productions semblent dans l’ensemble en retard et en recul par rapport à l’an dernier. Les opportunités à l’export vers nos voisins européens étaient par ailleurs limitées car ils subissent les mêmes conséquences de la pandémie.