Chevaux de laboratoire en boucherie : 25 prévenus jugés à Marseille
Le tribunal correctionnel de Marseille ouvre le procès pour le jugement de 25 individus ayant participé à une fraude massive de viande chevaline, où des chevaux issus d’un élevage expérimental ont fini en boucherie.
Le tribunal correctionnel de Marseille ouvre le procès pour le jugement de 25 individus ayant participé à une fraude massive de viande chevaline, où des chevaux issus d’un élevage expérimental ont fini en boucherie.
Ce lundi 9 janvier 2023 s’ouvre un procès au tribunal correctionnel de Marseille de 25 prévenus, jugés pendant les trois prochaines semaines dans un dossier de fraude à la viande chevaline. Ces individus sont accusés de « tromperie sur la qualité substantielle d’une marchandise » et de « faux dans un document administratif » dans une affaire où un des élevages expérimentaux du groupe Sanofi-Pasteur voyait ses chevaux finir en boucherie.
A l’issue des expériences menées, ces animaux étaient pourtant impropres à la consommation selon la réglementation en vigueur. L’enquête a été ouverte en 2012 sur la base d’une lettre anonyme et a montré que des chevaux de l’exploitation de Sanofi-Pasteur d’Alban-la-Romaine en Ardèche ont été conduits à l’abattoir de Narbonne (Aude), celui de Vérone et de Barcelone, principalement pour le compte de Patrick Rochette, un grossiste en viande narbonnais fournissant une vingtaine de bouchers du Sud de la France. Sur les 185 chevaux réformés de Sanofi dont les enquêteurs ont retrouvé la trace, 80 lui avaient été cédés à des prix compris entre 300 et 800 euros par tête.
Huit vétérinaires travaillant pour des marchands et rabatteur de chevaux seront jugés pour complicité de tromperie et faux dans un acte administratif. Le tribunal correctionnel de Marseille rendra son jugement mercredi.