Méthanisation : que deviennent les déchets alimentaires de Nantes Métropoles
Installée à Rezé près du MiN de Nantes Métropole, la plateforme de pré-traitement des biodéchets alimentaires De l'Assiette au champ est en capacité de transformer 4 000 tonnes à l'année pour une valorisation en méthanisation.
Installée à Rezé près du MiN de Nantes Métropole, la plateforme de pré-traitement des biodéchets alimentaires De l'Assiette au champ est en capacité de transformer 4 000 tonnes à l'année pour une valorisation en méthanisation.
La loi AGEC prévoit une généralisation du tri à la source au 1er janvier 2024 pour tous les producteurs de biodéchets en France. Ce qui nécessitera progressivement un besoin de nouvelles solutions de valorisation, en compostage et méthanisation notamment. C'est dans ce contexte que Nantes Métropole a soutenu le projet de l'Assiette au Champ, porté par les trois associés de cette société, Paul Laurent, Maxime du Bois et Marie Thomas. Aidés également par l'ADEME et la Région Pays de la Loire, ils ont investi 1,5 million d'euros dans un premier outil de pré-traitement des biodéchets alimentaires, situé à Rezé sur le pôle agroalimentaire Agropolia, à deux pas du MiN de Nantes Métropole. «Nous voulions créer un point de massification à proximité des lieux de production de biodéchets», explique Maxime du Bois.
De nouveaux outils à venir
La plateforme de l'Assiette au Champ est en capacité de traiter toutes sortes de déchets alimentaires, de la restauration, des industries agroalimentaires, de la GMS, emballés ou non. Le process se déroule en deux étapes. Les déchets passent par un déconditionneur, unique sur la métropole nantaise, puis sont pasteurisés pour écarter tout risque pathogène. La pulpe organique ainsi produite est acheminée vers deux méthaniseurs proches à ce jour, pour une valorisation en biométhane et fertilisant organique naturel, dans une logique d'économie circulaire. La première plateforme de l'Assiette au Champ est en capacité de traiter 4 000 tonnes de biodéchets alimentaires par an, sur un gisement estimé à 50 000 tonnes sur la métropole nantaise. Deux autres projets sont lancés, à Laval et à Dinan Saint-Malo, pour une mise en service envisagée au printemps 2025.