Mercosur : Le Sénat dit non à l’accord
Les sénateurs français ont annoncé leur désaccord au projet d’accord économique entre l’Union et le Mercosur.
Les sénateurs français ont annoncé leur désaccord au projet d’accord économique entre l’Union et le Mercosur.
L’Assemblée nationale l’avait déjà dit, le Sénat exprime à son tour son opposition aux négociations commerciales entre le Mercosur et l’Union européenne.
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🔴 Le Sénat a adopté la proposition de résolution en application de l'article 34-1 de la Constitution, relative aux négociations en cours en vue d'un accord commercial entre l'Union européenne et le Mercosur.
🔎 En savoir plus : https://t.co/al6iWnfR8b pic.twitter.com/olfXPxqcDa— Sénat (@Senat) January 16, 2024
Ils mettent comme préalable à tout terrain d’entente la mise en place de mesures miroirs sur le plan sanitaire, environnemental et du bien-être animal. Un appui espéré par les éleveurs bovins, très inquiets de l’ouverture du marché français à l’aloyau brésilien, plus compétitif, ne répondant pas aux mêmes normes et à même de déstabiliser le marché. Si la France a bel et bien renouvelé son interdiction d'importer des viandes aux antibiotiques, elle n'est pas juridiquement effective alerte Interbev.
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Des réactions favorables des filières viande, sucre, volaille et céréales, opposées à l'accord Mercosur
Pour Patrick BENEZIT, Président de la Fédération Nationale Bovine, qui réagit dans un communiqué, « Alors que la Commission européenne continue de faire pression en faveur d’une conclusion rapide des négociations avec le Mercosur (quitte à répondre aux exigences d’un nouveau Président argentin climato-sceptique !), ce vote du Sénat revêt une importance majeure. Désormais, c’est le Parlement français tout entier qui s’oppose, fermement, à la validation de cet accord et facilite ainsi le travail du Gouvernement à Bruxelles. »
Dans un communiqué conjoint, ANVOL (Interprofession de la volaille) l’AIBS (celle de la betterave à sucre), INTERBEV (pour le bétail et viande), et INTERCEREALES se félicitent de ce vote et appellent le Gouvernement à suivre strictement cette position désormais unanime du Parlement français. Les 4 organisations avaient déjà parlé d'une même voix, fin novembre, pour sommer Emmanuel Macron d'arrêter les négociations.