Volaille Label Rouge : l’usine Alifel propose une alimentation locale
L’usine Alifel produit de l’alimentation locale pour les volailles Label Rouge de la Sarthe.
L’usine Alifel produit de l’alimentation locale pour les volailles Label Rouge de la Sarthe.
Chez l’entreprise sarthoise Alifel, on produit une alimentation locale pour les volailles Label Rouge. L’usine créée en 2002 répond “à la demande des éleveurs Label Rouge de Loué qui souhaitent bien nourrir les animaux pour bien nourrir les hommes”, indique Fabien Trihan, directeur de l'usine, jeudi 28 septembre à l'occasion d'un voyage de presse organisé par le Syndicat national des Labels Avicoles de France.
Les céréaliers lui vendent différentes matières premières. Entre autres, du blé et du maïs, dont 60 % proviennent de leurs exploitations, dans une moindre mesure du soja. Au total, 75 % de la matière première est locale. Chaque jour, ces céréales et tourteaux, auxquels on ajoute des minéraux, vitamines, calcium, plantes permettent de produire 1 400 tonnes d’alimentation animale. A l’année, la production oscille entre 300 et 350 000 tonnes d’alimentation animale produite pour les volailles Label Rouge. Plus de 200 recettes sont réalisées parmi lesquelles des miettes nécessaires à l’alimentation des poussins et dindonneaux Label Rouge et des granulés pour les canards et les dindes qui sont ensuite vendus en vrac chez les clients. La majorité sont des éleveurs Label Rouge du groupe Loué (85%). Le reste est acheté par des couvoirs. On retrouve ce modèle dans toute la France pour les volailles Label Rouge.
Des éleveurs rémunérés conformément aux cours mondiaux
Quand les coûts de production ont flambé, Alifel s’est appuyé sur les cours mondiaux pour acheter la production des éleveurs. “Nous avons payé les éleveurs au même prix que les cours mondiaux. Ils ne doivent pas vendre à perte, ni les vendre chez la concurrence”, explique Fabien Trihan. “Alors qu’une tonne de blé affichait un prix entre 150 et 180 euros (moyenne quinquennale), elle a atteint un pic à l’été 2022, à 450 euros. Actuellement, la tonne de céréale s’achète entre 230 et 240 euros", ajoute le directeur de l’usine.