Cotations
Les surgelés pour la restauration collective continuent de se renchérir
Grippe aviaire, guerre en Ukraine, hausse de l’énergie et inflation se conjuguent pour faire monter les prix des produits surgelés vendus aux collectivités. Les protéines animales sont les plus touchées.
Grippe aviaire, guerre en Ukraine, hausse de l’énergie et inflation se conjuguent pour faire monter les prix des produits surgelés vendus aux collectivités. Les protéines animales sont les plus touchées.
La cotation du mois d’avril des produits surgelés établie par FranceAgriMer-RNM et disponible dans votre quotidien de mardi affichait de nouvelles hausses, principalement sur les produits animaux. Fedalis, le syndicat Distributeurs Alimentaires Spécialisés mettaient en avant « contexte national et international actuel est particulièrement tendu (inflations, guerre en Ukraine, grippe aviaire, crise énergétique, covid…) ».
En viande de boucherie, manque d’offre
+16 % pour la viande de bœuf hachée origine UE, +10 % sur le steak haché bio, la viande bovine surgelée voit toutes ses cotations s’envoler. En cause, la baisse de l’offre en France comme dans l’Union qui conduit à une envolée des prix.
En veau, les prix grimpent pour la viande importée (+6 % pour la paupiette sans porc origine UE) des suites de la baisse de production néerlandaise.
En agneau, tous les prix montent, entre une offre mondiale modérée et des taux de change désavantageux.
Volailles, des hausses substantielles
Les effets de la grippe aviaire se font déjà sentir et limitent les disponibilités en volaille. Ces filières sont aussi confrontées à la flambée des coûts de production, notamment l’alimentation animale, mais aussi l’énergie et les emballages. En dinde, on relève une hausse de 6,7 % sur le sauté de dindonneau UE, faute d’offre. Les voyants sont au rouge pour la filière dinde partout en Europe. Les blancs de poulets UE prennent 15,4 % et le sauté de poulet UE 20,9 %. Le magret de canard France bondit quant à lui de 16 % alors que les disponibilités sont très impactées par la grippe aviaire pour cette espèce.
Plusieurs hausses en produits de la mer
Ce sont surtout les filets de poissons qui sont touchés. Fedalis justifie les nombreuses hausses par « la triple peine » :
- Le Covid en Asie pénalise l’activité des usines du secteur
- La parité euro/dollar est défavorable, avec la baisse de l’euro
- La guerre en Ukraine, en effet 60 % des approvisionnements de poissons blancs proviennent de Russie. Les impacts sont donc forts sur toutes ces espèces, comme le colin d’Alaska.
Si les surgelés permettent habituellement de lisser l’offre et la demande, les grossistes sont « depuis 2 ans maintenant, confrontés à de telles pénuries, qu’ils n’ont plus la possibilité de reconstituer des stocks suffisants » explique Fedalis.
Des impacts sur les produits transformés
Comme toutes les matières premières, et que c’est aussi le cas des énergies et emballages, les produits transformés suivent. On relève par exemple : +2,8 % sur l’omelette, +8,4 % sur la quiche lorraine, +3,2 % sur les lasagnes de saumon et +6,3 % sur la glace vanille/chocolat en petit pot.
A noter aussi la hausse des pommes de terre frites du fait de la flambée des prix des huiles en lien avec la guerre en Ukraine.