Décapitalisation
Les six chiffres qui inquiètent la filière porcine
La production porcine continue de reculer en France, ce qui a des répercussions sur l’ensemble de la filière.
La production porcine continue de reculer en France, ce qui a des répercussions sur l’ensemble de la filière.
- La production porcine a reculé en 2022 de 2,2 % pour s’établir à 23,2 millions de têtes. Cette baisse est deux fois plus importante qu’en 2021 (-1%) et comparé à la moyenne décennale (-0,6 %) d’après Agreste.
- Par ricochet, les abattages ont reculé de 1,4 % en un an en nombre d’animaux. La baisse était plus marquée dès l’été en raison des fortes chaleurs. Le repli est plus important en poids (- 2,3 %). Le poids moyen des carcasses est passé de 93,8 Kg à 93,3 kg entre 2021.
- La consommation de viande de porc a progressé de 1,6 %. En moyenne, un Français consomme désormais 32,1 kg de viande de porc équivalent-carcasse par an. Toutefois, cette hausse de la consommation ne bénéficie pas à la filière française. Le taux d’auto-approvisionnement, soit le rapport entre la production et la consommation, s'est dégradé en 2022 à 100,2 % contre 104,9 % en 2021 et 103 % pour la moyenne 2017-2019. Difficile de couvrir les besoins en jambon, rôti ou filet. Les importations ont donc augmenté de 7,8 % en 2022, essentiellement en provenance de l'Allemagne (+ 9,1 %) et de l'Italie (+26,5 %). Cependant, elles étaient en repli depuis l'Espagne (-2,2 %), notre premier fournisseur.
- Dans ce contexte et face à des exportations en baisse de 6 %, surtout en raison de la contraction de la demande chinoise, le solde du volume des échanges extérieurs en viande et graisse porcine est devenu négatif, après trois années d’excédent. Le solde est passé de 60 milliers de tonnes équivalent-carcasse d‘excédent en 2021 à 26 milliers de déficit en 2022.