Les protéines végétales montent en puissance
Tous les deux ans, le Groupe d’étude et de promotion des protéines végétales (GEPV) publie un bilan de référencement des produits alimentaires contenant des matières protéiques végétales. Cette année, le GEPV a souhaité pousser son bilan en tentant de mieux connaître les produits contenant ces matières protéiques végétales. Quels rayons occupent-ils ? S’agit-il de produits peu ou très transformés ? Quelles qualités mettent-ils en avant ?
4 635 produits alimentaires ont été recensés dans quinze magasins de Tours et de communes limitrophes. Premier constat : la majorité des produits est issue des rayons traiteur et épicerie salée (34 %) ainsi qu’au rayon épicerie sucrée (25 %). Les rayons de la boulangerie-viennoiserie-pâtisserie-BVP (15 %), des viandes et poissons (13 %) et des surgelés (13 %) viennent ensuite. Ils se composent en moyenne de 24 ingrédients : de 14 pour les produits rayon BVP à 33 pour les surgelés, les matières protéiques végétales arrivant généralement au milieu de la liste. Second constat : la protéine végétale la plus couramment utilisée reste le blé, essentiellement sous la forme de gluten de blé, loin devant le soja, essentiellement sous forme de farine ou de protéine de soja. Suivent le pois, la fève et le lupin.
Peu d’allégations nutritionnelles et santé
Troisième constat : seuls 5 % des produits référencés affichent des allégations nutritionnelles, du type « riche en protéines » pour 2 % d’entre eux, ou « source de fibre » pour 1 %. « Cela concerne surtout des produits végétariens (37 %), et dans une moindre mesure, des produits de petit-déjeuner (20 %) et produits diététiques (16 %) », indique le GEPV dans sa lettre d’information du mois de novembre. Concernant les allégations santé, elles n’estampillent que 1 % des produits.
Les labels et critères de qualité sont en revanche plus nombreux. 32 % des produits référencés arborent des labels du type « fabriqué en France », végétarien ou biologique. Ces produits se retrouvent dans de nombreux segments de marché tels que la boulangerie, les cordons-bleus et nuggets, le petit-déjeuner ou encore les plats cuisinés. Par ailleurs, les messages associés les plus fréquents portent les mentions suivantes : « sans huile de palme » (8 %), « sans colorant » (7 %) et « fabriqué en France » (5 %). Concernant le label biologique, 4,3 % des produits recensés par GEPV l’arborent. Ils sont principalement issus des rayons traiteur et épicerie salée (41 %), BVP (31 %) et épicerie sucrée (25 %), et dans une moindre mesure, surgelés (3 %). Dans ces produits, les sources de protéines végétales restent majoritairement le blé (67 %), le soja (25 %), le pois (5 %) et le lupin (3 %).
Enfin, le recensement observe une augmentation du référencement d’analogues de la viande. 152 produits ont été recensés, dont la moitié d’entre eux propose une apparence et une texture similaires à la viande, tandis que l’autre moitié ajoute une promesse d’une flaveur analogue. Ils sont présents majoritairement au rayon traiteur.