Amont
Les prix records des gros bovins ne compensent pas la flambée des coûts de production
Le prix de revient des gros bovins a fortement progressé au premier semestre, dopé notamment par la hausse de l’énergie.
Le prix de revient des gros bovins a fortement progressé au premier semestre, dopé notamment par la hausse de l’énergie.
Chaque semestre, l’Institut de l’élevage calcule le prix de revient de chaque catégorie de gros bovins. La méthode de ce calcul a fait l’objet d’un accord interprofessionnel au sein d’Interbev et peut servir de référence dans les contrats instaurés à la suite d’Egalim. Ce prix de revient tient compte du coût de l’aliment, mais aussi des autres charges, énergétiques, salariales, ainsi que des aides PAC.
Un prix de revient des vaches en hausse au premier semestre
A 5,82 €/kg équivalent carcasse (éc) au premier semestre 2022, le prix de revient de la vache de race à viande a ainsi progressé de 9 % par rapport au semestre précédent et de 14 % par rapport au premier semestre 2021. Actuellement à 5,34 €/kg entrée abattoir, un prix à un record historique, il manque pourtant 48 centimes au kg pour que les éleveurs soient correctement rémunérés. Même tendance en jeunes bovins avec un prix de revient estimé à 5,64 €/kg et un prix entrée abattoir à 5,23 €/kg.
Flambée des prix des engrais et amendements
Parmi les composantes qui augmentent le plus, les aliments, avec en juillet un indice de prix en hausse de 28 % sur un an et 44 % sur deux ans, les énergies et lubrifiants, qui bondissent de 56 % sur un an et 897 % sur deux ans et pire encore les engrais et amendements, qui flambent de +86 % sur un an et +135 % sur deux ans.
« Ces prix de revient seront sans doute encore plus élevés au second semestre étant donnée l’évolution actuelle des prix des intrants » précise l’Idele dans sa lettre Tendances.