Les bonnes conditions de culture dans le monde pèsent sur les prix des céréales
Comment ont évolué les prix des céréales ces 7 derniers jours ? Les journalistes de la Dépêche-Le Petit Meunier vous expliquent les dernières variations des cotations du blé et du maïs.
Comment ont évolué les prix des céréales ces 7 derniers jours ? Les journalistes de la Dépêche-Le Petit Meunier vous expliquent les dernières variations des cotations du blé et du maïs.

Les prix du blé tendre sont restés stables sur le marché physique français entre le 18 et le 25 avril ; ceux de l’orge ont progressé et ceux du maïs ont cédé du terrain, dans un marché calme
Blé tendre : bonnes conditions de culture dans les zones productrices
Les prix du blé tendre français sont restés quasi stables entre le 18 et le 25 avril. Et ce, dans le sillage du contrat à terme blé meunier sur Euronext, qui a peu évolué en ancienne récolte sur l’échéance mai. En revanche, les cours ont cédé du terrain sur la nouvelle récolte, pénalisés par les bonnes conditions de culture dans le monde et notamment les dernières précipitations en France et en Europe du Nord, ainsi que sur les zones de culture du blé d’hiver aux États-Unis. Les semis de printemps se déroulent quant à eux sans encombre dans le pays de l’Oncle Sam et en Ukraine. Les marchés à terme se sont ainsi inclinés aux États-Unis.
Blé dur : prix en baisse en nouvelle récolte faute de visibilité
Le blé dur sur le marché physique français s’est incliné entre le 18 et le 25 avril, cédant 5 €/t sur sa place de référence. L’activité reste limitée sur la nouvelle récolte comme sur l’ancienne, les acheteurs ne se pressant pas. Selon le rapport Céré’Obs de FranceAgriMer, sur la semaine du 15 au 21 avril, les conditions de culture « bonnes à très bonnes » du blé dur pour la récolte 2025 sont stables à 76 % (67 % en récolte 2024).
Orge de mouture : épuisement des disponibilités
Les prix de l’orge fourragère sur le marché physique français ont progressé entre le 18 et le 25 avril. À Rouen, sa place de référence, les cours gagnaient ainsi 1,5 €/t. Selon le rapport Céré’Obs de FranceAgriMer, sur la semaine du 15 au 21 avril, les conditions de culture « bonnes à très bonnes » de l’orge d’hiver pour la récolte 2025 sont passées de 72 % à 70 % (66 % en récolte 2024).
Orge de brasserie : évolution contrastée
Les prix des orges de brasserie sur le marché physique français ont reculé entre le 18 et le 25 avril pour la Planet, cédant 10 €/t sur leur place de référence. Ceux de l’orge d’hiver ont cependant rebondi de 2 €/t. Selon le rapport Céré’Obs de FranceAgriMer, sur la semaine du 15 au 21 avril, les conditions de culture « bonnes à très bonnes » de l’orge de printemps pour la récolte 2025 sont stables à 84 % (73 % en récolte 2024).
Maïs : toujours de bonnes conditions de cultures, pesant sur les cours
Les cotations du maïs sur le marché physique français ont cédé du terrain entre le 18 et le 25 avril, perdant 2,5 €/t sur leur place de référence. Et ce, dans le sillage du contrat à terme maïs sur Euronext. La bonne progression des semis en mer Noire et aux États-Unis a en effet pesé sur les prix à Chicago et en Europe. Le Conseil international des céréales a emboîté le pas à l’USDA et revu à la hausse sa prévision de stocks fin de campagne pour 2025-2026, tandis que les récoltes attendues au Brésil et en Argentine ont également été ajustées à la hausse par des consultants locaux. L’apaisement des guerres commerciales opposant les États-Unis à leurs partenaires commerciaux joue également.
Cet article a été écrit par les journalistes spécialisés de La Dépêche-Le Petit Meunier, qui accompagne depuis 1938 les opérateurs du commerce des grains.