Les prix des veaux de boucherie battent des records cet automne
Les prix des veaux de boucherie ont nettement progressé cette année sous l’effet de la baisse de l’offre. Dans le même temps, les engraisseurs affichaient des coûts de production en hausse en lien avec le renforcement des prix de l’aliment et la hausse des cours des petits veaux laitiers.
Les prix des veaux de boucherie ont nettement progressé cette année sous l’effet de la baisse de l’offre. Dans le même temps, les engraisseurs affichaient des coûts de production en hausse en lien avec le renforcement des prix de l’aliment et la hausse des cours des petits veaux laitiers.
A 7,35 €/kg en semaine 42, la cotation nationale du veau de boucherie rosé clair O au stade entrée abattoir publiée par FranceAgriMer s’affiche à un niveau jamais vu pour la saison. Depuis le début de l’été, les prix battent leur niveau, déjà historiquement élevé, de 2023. L’écart est de 7,6 % actuellement.
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Retour saisonnier de la demande en viande de veau
L’été a présenté peu de canicules et plusieurs régions ont même subi une météo assez morose, deux facteurs positifs pour la consommation de viande de veau, qui est toujours en retrait lors des chaleurs estivales. Avec l’arrivée de l’automne, la demande est revenue. Les grossistes constatent, depuis quelques semaines, un bon équilibre global sur le marché de la viande et même un marché porteur pour les basses et dans une moindre mesure des pans.
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Faute d’offre, les achats de veau reculent
Les achats des ménages de viande de veau pour la consommation à domicile ont néanmoins chuté de 7,1 % en cumul sur les 8 premiers mois de l’année, en lien avec la baisse de l’offre, selon les données de Kantar relayées par FranceAgriMer.
Une offre de veaux de boucherie très limitée
En parallèle, les abattages de veaux de boucherie restent réduits. En cumul entre janvier et août, 663 000 veaux ont été abattus en France, soit 34 000 de moins qu’en 2023 (-4,9%), rapporte l’Idele. La baisse était de 3,2 % en moyenne sur les semaines 39 à 42 selon les remontées Normabev relayées par Interbev, avec un creux à -6,6 % en semaine 42. Ce qui nous amène à un cumul à date d’une baisse de -4,2 % des animaux abattus, dans les abattoirs de plus de 2 000 têtes par an.
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Des coûts de production en augmentation
Alors que les prix des petits veaux ont renoué avec des niveaux élevés, qui n’avaient plus été vus depuis 6 ans, pendant l’été, les engraisseurs font donc face à une hausse de leurs charges. Sur le plan de l’alimentation, l’indice des matières premières entrant dans la fabrication des aliments d’allaitement (Imfal), calculé et publié par les Marchés, est resté supérieur à son niveau de l’an dernier depuis le printemps.
Évolution de l'indice Imfal - rouge : 2022, jaune : 2023, violet : 2024
En cause, la hausse substantielle des prix de la poudre de lactosérum. Pour autant il s’est replié en semaine 43, par suite de la baisse des cotations des poudres de lait et de lactosérum sur la semaine. A 133,15 points 1, il se rapproche de son niveau de l’an dernier même date (131,93 points).
1 base 100 fixée au 2 janvier 2015.