Accords de branches
Les organisations patronales prennent des initiatives
L’Adepale et l’Alliance 7 ont rejoint la Fict pour faciliter l’épargne salariale des PME via plusieurs dispositifs. Par ailleurs, la Fict et l’Adepale ont un projet de convention collective commune.
Trois organisations de l’agroalimentaire s’allient pour mettre des dispositifs d’épargne et d’intéressement à la portée des PME : la Fict (industries charcutières, traiteurs et transformatrices de viandes), l’Adepale (produits élaborés) et l’Alliance 7 (épicerie et nutrition spécialisée) et les industries diverses associées. Ces dispositifs sont : un régime de participation ; un accord-type d’intéressement ; un plan d’épargne interentreprises et un plan d’épargne retraite collectif (Perco).
L’accord-type d’intéressement, qui vient d’être mis à jour, est conçu pour être directement applicable, même en l’absence d’un délégué du personnel. « C’est une formule à choix multiple et facile à mettre en place », précise Nicolas Penanhoat, directeur du service juridique et social de l’Adepale. Quant au plan d’épargne, « c’est le premier Perco mis en place dans l’industrie agroalimentaire », se félicite Marc Heckenroth, directeur des affaires sociales de la Fict. Les travaux avaient commencé il y a un an entre la Fict et AG2R. L’Adepale et l’Alliance 7, déjà réunies sur ce thème en 2003, s’y sont rapidement associées pour en faire bénéficier leurs adhérents.
Une convergence anticipatrice
Autre tendance souhaitée par le gouvernement : le rapprochement de conventions collectives. Ainsi, la Fict et l’Adepale ont choisi de faire une convention collective commune. Ceci n’est pas une obligation pour ces deux branches représentant respectivement 37 000 et 45 000 salariés, mais cela pourrait le devenir. La Fict et l’Adepale prennent une initiative « volontaire et anticipatrice ». « Les entreprises des industries charcutières et des produits alimentaires élaborés évoluent dans des secteurs d’activité très proches, ainsi la perspective d’une convention collective unique répond à leurs attentes d’harmonisation des mesures conventionnelles et à une fluidité du dialogue social », expliquent Jérôme Foucault, président de l’Adepale, et Bernard Vallat, président de la Fict, dans un communiqué diffusé début avril.
Il s’agira de faire converger les droits. Dès lors que les partenaires sociaux auront confirmé leur approbation du projet, trois ans seront nécessaires au fondement de cette convention collective commune.