Les filières bio sont confrontées au défi de la production
Au premier semestre 2017, le marché des produits biologiques a progressé de 500 millions d’euros, selon les premières estimations de l’Agence Bio, alors qu’il avait déjà atteint plus de 7 milliards en 2016 (RHD comprise). Cette croissance de 14% aurait été plus importante si certaines filières n’avaient pas subi des conditions météorologiques non favorables et si d’autres ne manquaient pas de matière, selon Florent Guhl, directeur de l’Agence Bio. « Nous aurions eu une croissance plus importante si nous avions eu les produits pour répondre à la demande », affiche clairement le directeur. Il espère ainsi un bilan des montants disponibles dans les régions pour soutenir le maintien et les conversions en agriculture biologique. « L’Etat et les régions se retrouvent d’ici quelques jours pour un état des lieux », a-t-il indiqué, soulignant que les politiques et les besoins étaient différents selon les régions. « Il n’y a pas de problème budgétaire pour tout le monde. La Nouvelle-Aquitaine vient par exemple de lancer un plan bio conséquent », ajoute-t-il. Dans le cadre des états généraux, l’Agence Bio a mis sur la table cinq propositions pour pérenniser les filières et atteindre l’autosuffisance : pérenniser les aides, prioriser l’accès au foncier, introduire 20% de produits bios dans les cantines, augmenter le fonds de structuration, utiliser le financement privé comme les encours du Livret Développement Durable.