Les droits de douane de Trump font reculer les prix du maïs
Comment ont évolué les prix des céréales ces 7 derniers jours ? Les journalistes de la Dépêche-Le Petit Meunier vous expliquent les dernières variations des cotations du blé et du maïs.
Comment ont évolué les prix des céréales ces 7 derniers jours ? Les journalistes de la Dépêche-Le Petit Meunier vous expliquent les dernières variations des cotations du blé et du maïs.

Les prix du blé tendre, de l’orge fourragère et du maïs ont régressé sur le marché physique français entre le 24 février et le 3 mars 2025, dans le sillage de marchés à terme européen et états-unien.
Blé tendre : régression des prix
Les prix du blé tendre français ont perdu du terrain entre le 24 février et le 3 mars, à l’image des marchés à terme Euronext et du CBOT. Les opérateurs hexagonaux souffrent des difficultés à exporter le blé français sur le marché mondial, malgré le ralentissement des expéditions depuis la mer Noire, et en particulier en provenance de Russie. A noter également que la dernière récolte australienne est plus élevée que prévu et que l’Argentine accuse du retard dans ses exportations. Selon le rapport Céré’Obs de FranceAgriMer, sur la semaine du 18 au 24 février, les conditions de culture "bonnes à très bonnes” du blé tendre pour la récolte 2025 sont passées de 74 % à 73 % (68 % en récolte 2024).
Blé dur : stabilité des cours
Les prix du blé dur sur le marché physique français n'ont pas évolué entre le 24 février et le 3 mars. La demande italienne pour du blé dur français se confronte au manque de disponibilités en bonne qualité. Dans le Centre, les disponibilités en bonne qualité sont désormais rares. Selon le rapport Céré’Obs de FranceAgriMer, sur la semaine du 18 au 24 février, les conditions de culture "bonnes à très bonnes” du blé dur pour la récolte 2025 sont passées de 83 % à 82 % (74 % en récolte 2024). Les semis ont progressé de 89 % à 90 % (91 % en récolte 2024 et 95 % sur la moyenne quinquennale).
Orge de mouture : cotations en repli
Les prix de l'orge fourragère sur le marché physique français ont légèrement reculé entre le 24 février et le 3 mars, à l’image du blé tendre. Actuellement, l’orge ne rentre pas dans les formulations en alimentation animale. Selon le rapport Céré’Obs de FranceAgriMer, sur la semaine du 18 au 24 février, les conditions de culture "bonnes à très bonnes” de l’orge d’hiver pour la récolte 2025 sont stables à 69 % (70 % en récolte 2024).
Orges de brasserie : tendance baissière
Les prix des orges de brasserie sur le marché physique français ont suivi une tendance plutôt baissière en variétés d'hiver et de printemps entre le 24 février et le 3 mars, toutes récoltes confondues. On notera quelques petites affaires, traitées en début de période. Selon le rapport Céré’Obs de FranceAgriMer, sur la semaine du 18 au 24 février, les semis de l’orge de printemps pour la récolte 2025 sont passés de 22 % à 56 % (27 % en récolte 2024 et 42 % sur la moyenne quinquennale).
Maïs : pertes tarifaires
Les cotations du maïs sur le marché physique français ont régressé entre le 24 février et le 3 mars, dans le sillage du marché à terme d’Euronext et du CBOT. Les marchés ont été chamboulés hier par la confirmation par Donald Trump de la mise en place de droits de douane sur les produits en provenance du Canada, du Mexique et de Chine. Le Canada et le Mexique ont riposté avec des mesures équivalentes. Cela devrait notamment pénaliser les exportations états-uniennes de maïs vers le Mexique, un de leurs principaux clients. La Chine n’était pas en reste, et a annoncé l’imposition de droits de douane de 15 % sur notamment les importations de blé et de maïs en provenance des États-Unis.
Cet article a été écrit par les journalistes spécialisés de La Dépêche-Le Petit Meunier, qui accompagne depuis 1938 les opérateurs du commerce des grains.