Leclerc, pire supermarché d’Europe pour ses approvisionnements en thon
L’ONG de protection de la vie maritime Bloom publie un rapport sur les violations au droit humain dont sont coupables les industriels de la pêche au thon. Parmi les supermarchés étudiés, Leclerc est le plus opaque et le moins responsables pour ses approvisionnements.
L’ONG de protection de la vie maritime Bloom publie un rapport sur les violations au droit humain dont sont coupables les industriels de la pêche au thon. Parmi les supermarchés étudiés, Leclerc est le plus opaque et le moins responsables pour ses approvisionnements.
L’ONG de protection des océans Bloom continue de s’attaquer aux géants de la pêche au thon. Elle a déjà attaqué l’état français cette année pour son inaction et ses absences de contrôles. Cette fois-ci ce sont les pratiques des industriels du thon avec leurs employés que l’ONG dénonce, rapportant de fréquentes violations des droits humains, les accusant notamment d’esclavage et de traite des êtres humains que ce soit au niveau de la pêche ou de la transformation.
Des travailleurs isolés, et exploités
Sur les bateaux usines, les travailleurs sont isolés, et « aucun fournisseur ne déclare avoir réalisé des audits sociaux sur les navires » explique l’ONG. La fondatrice de l’association évoque, sur LinkedIn, « travail sous la contrainte ou sous la menace d'une atteinte à l'intégrité physique (…) torture et exécutions extrajudiciaires ».
Les pratiques d’achat de la grande distribution dénoncées
Bloom interpelle donc la grande distribution. Elle a noté les diverses chaînes européennes en fonction de leur degré de coopération et de leurs pratiques d’achats. Seule dans le vert, Marks & Spencer. En ce qui concerne la politique d’achat, Système U, Les Mousquetaires, Lidl et Carrefour sont parmi les mieux notées de l’UE, tandis que Leclerc est avant-dernier du tableau.
Chez Leclerc, « Aucune politique d’achat des produits de la mer n’est disponible concernant la protection des droits humains et de l’environnement marin, alors que nombre de leurs produits affichent des logos trompeurs comme « Nos engagements vers une pêche durable » » dénonce l’ONG, qui a aussi remarqué des boîtes de thon contenant de l’albacore de l’Océan Indien, une espèce surexploitée
Carrefour rappelé à son devoir de vigilance
L’ONG considère que « la loi sur le devoir de vigilance implique que les distributeurs sont responsables des produits qu'ils mettent en rayon, dès le premier maillon de la chaîne ». Si la plupart des enseignes semblent vigilantes sur leur MDD, elles le sont moins sur les marques nationales, qualifiées de « problématiques ». Dans ce contexte, Bloom « met en demeure » Carrefour, en tant que premier du secteur. Elle formule 12 exigences, incite les internautes à signer une pétition et attend une réponse sous trois mois.