Le Nutri-Score ne pénalise pas les produits du terroir, selon l'UFC-Que choisir
L'UFC-Que choisir rend publique une enquête menée sur le calcul du Nutri-Score pour 588 produits traditionnels. Près des deux tiers de ces produits obtiennent une bonne note, affirme l'association.
L'UFC-Que choisir rend publique une enquête menée sur le calcul du Nutri-Score pour 588 produits traditionnels. Près des deux tiers de ces produits obtiennent une bonne note, affirme l'association.
Alors que certaines associations professionnels estiment que le Nutri-Score porterait préjudice à certains produits du terroir (Roquefort, l'huile d'olive, jambon de Parme, etc), l'association l'UFC-Que choisir a décidé de calculer l'algorithme sur 588 produits, représentant 310 aliments atypiques des régions françaises. Publiée aujourd'hui 10 mai, cette enquête indique que près des deux tiers de ces produits obtiennent une bonne note, affirme l'association.
Selon cette enquête, 62% des références ont un Nutri-Score A, B et C. "Le plus fréquemment leur consommation est même encouragée au titre de leur meilleure qualité nutritionnelle", indique l'UFC. L'association décompte 121 aliments de classement A et B; ainsi que des huiles d'olives classées C (7 produits) qui sont recommandées par rapport aux autres matières grasses.
L'UFC relève même 30 plats traditionnels "très équilibrés, tels que le hochepot flamand, la potée auvergnate ou le fameux cassoulet de Castelnaudary". On trouve ensuite la viande et la volaille (34 produits), avec par exemple le taureau de Camargue AOP, le veau du Limousin élevé sous la mère label Rouge, le porc noir de Bigorre AOP ou encore l'agneau de prés-salés du Mont-Saint-Michel AOP.
Parallèlement, 73 aliments traditionnels obtiennent un Nutri-Score C, tels que les pâtes alsaciennes spaetzle, le jambon persillé de Bourgogne, le far breton et la cancoillotte de Franche-Comté.
Des résultats transmis à la Commission européenne
Forte de ces résultats, l'UFC-Que choisir estime que "l'argument des industriels selon lequel le Nutri-Score stigmatise les produits du terroir" ne tient pas. Elle ajoute que les produits notés E et D ne "sont en aucun cas stigmatisés". Cette notation "signifie seulement qu'il est recommandé de les consommer en quantités modérées et à des fréquences raisonnables". l'association rappelle même que ces produits ont toute leur place dans une alimentation diversifiée et équilibrée.
Alors que le choix de généraliser le Nutri-Score est dans les mains de la Commission européenne, l'UFC-Que choisir indique qu'elle lui transmet les résultats de son enquête et lui demande de faire "un choix raisonné en balayant les faux arguments des lobbys industriels et en rendant le Nutri-Score obligatoire au niveau européen".