Consommation
Le marché des glaces en bonne santé
Grâce à un climat clément en 2017, le marché des glaces a été dynamique, avec une croissance de 4,7 % par rapport à 2016. Les perspectives sont encourageantes pour l’avenir.
Grâce à un climat clément en 2017, le marché des glaces a été dynamique, avec une croissance de 4,7 % par rapport à 2016. Les perspectives sont encourageantes pour l’avenir.
Créée en 2016, l’Association des entreprises des glaces représente aujourd’hui 70 % du chiffre d’affaires du marché des glaces grâce à la bonne forme de ses huit adhérents (qui comptent entre autres Unilever, Froneri, et General Mills). Avec un taux de pénétration de 84 %, « 2017 a été une très bonne année pour le marché des glaces », a déclaré Sylvie Gaillaerde, présidente de l’association des entreprises des glaces, à la presse le 12 avril. Les ventes en valeur des adhérents de l’association ont atteint 1,1 milliard d’euros en 2017, soit une croissance de 4,7 % par rapport à 2016 (+ 2 % sur les cinq dernières années), avec 223,3 millions de litres vendus. Deux leviers majoritaires dynamisent le secteur : les promotions et surtout les innovations. Les glaces contribuent à faire du rayon surgelé sucré le plus innovant chez les distributeurs français (avec 65 innovations durant l’année 2017).
Les marchés du bio et du végétal ont un potentiel énorme
Le marché des glaces, hors marque de distributeurs, a réalisé 13,8 % de son chiffre d’affaires sur ses innovations de l’année. Les industriels possèdent plusieurs leviers à leur disposition afin de gonfler davantage leurs ventes. Le travail sur la désaisonnalisation de la glace en fait partie, grâce à des parfums consommés toute l’année tels que vanille, chocolat, caramel, etc. De nouveaux parfums, comme peanut butter, cookies ou marshmallow, ont le vent en poupe ces dernières années et constituent un véritable axe à approfondir pour l’association des entreprises des glaces. Mais le levier principal est le développement des glaces biologiques et des glaces végétales (à base de lait de coco) : « des marchés où Les entreprises des glaces sont peu présentes et qui possèdent pourtant un potentiel énorme », souligne Esther Kalonji, secrétaire générale de l’Association des entreprises des glaces.
Les glaces biologiques ont connu une croissance de 110 % en 2017, pour atteindre un chiffre d’affaires de 4,1 millions d’euros. Par ailleurs, les glaces fonctionnent bien dans les enseignes drives, où les ventes ont bondi de 20,8 % en 2017, et qui constituent donc une source de développement pour le marché.
Mars et avril 2018 en dessous de 2017
Si l’année 2017 a permis de si bons résultats, c’est notamment dû à un climat clément, qui a permis aux entreprises de réaliser 76,8 % de leur chiffre d’affaires entre avril et mi-septembre. En 2016, le marché des glaces avait connu une décroissance de 0,9 % en valeur qui peut être expliqué par un temps peu ensoleillé. « Si la météo pendant les mois d’avril ou mai n’est pas bonne, alors cela se ressentira dans la consommation de glaces. À ce moment-là, la saison ne fait que commencer, donc ce n’est pas catastrophique pour les industriels qui pourront se rattraper durant l’été, mais cela peut tout de même se ressentir dans les résultats finaux », précise Esther Kalonji. C’est ce cas de figure qui semble se dessiner pour l’année 2018, les ventes de glaces des mois de mars et avril s’avérant être « en dessous de celles de l’année dernière », selon Sylvie Gaillaerde.