Le Gouessant réalise un investissement dans un silo bio
L’Ufab, filiale de la coopérative bretonne, vient d’investir 7 millions d'euros avec le soutien de la Région Bretagne et de l’UE (1,54 M€ de Feader) dans un silo dédié au bio à Châteaubourg.
Châteaubourg, juste à l’est de Rennes, s’enrichit d’un nouvel outil de stockage avec le silo Bio Ufab inauguré vendredi 4 octobre. D’une capacité de 15 000 tonnes, il peut trier les mélanges dès leur réception et possède deux séchoirs dont un à recirculation qui peut traiter des lots et les faire repartir sans passer par le stockage. « Les agriculteurs bios cultivent de plus en plus souvent des mélanges. Disposer d’un outil qui nettoie et trie nous permet d’optimiser notre stockage et d’affiner la qualité des lots », explique Carine Maret, directrice de l’Ufab, la filiale bio de la coopérative. Les deux plus gros marchés de l’entreprise sont la pondeuse et les poulets de Loué, mais le porc bio progresse également fortement.
Au-delà des céréales et protéagineux fourragers déjà collectés par l’Ufab, les vingt cellules de cet outil vont lui permettre de diversifier les débouchés proposés aux 150 adhérents bios apporteurs pour leur sarrasin, blé meunier, orge brassicole, avoine de floconnerie, colza… Outre la sécurisation des approvisionnements de son usine d’aliments pour animaux bios de Noyal-sur-Vilaine, le premier site français en volume avec quelque 100 000 t/an, le silo de Châteaubourg va également alimenter la meunerie bio locale, ce qui va ensuite assurer à l’Ufab un accès à des sons bios locaux. Les orges de brasserie et les avoines pour floconnerie sont des nouveaux produits fléchés vers l’alimentation humaine.
Plusieurs innovations technologiques ont été déployées dans le site, comme les deux chariots circulant sur les bandes pour distribuer les produits triés et calibrés dans les cellules ou le calibreur Buhler à grande surface de tri pour un calibrage très précis exigé par la diversité des mélanges reçus.