Le décret sur l’origine des viandes et du lait entre en vigueur

À compter du 1er janvier et jusqu’au 31 décembre 2018, les produits préemballés doivent indiquer le pays d’origine, ou « UE » ou « hors UE » du lait et des viandes qui les composent. Cette obligation relève d’une expérimentation française. Elle découle du décret n° 2016-1137 publié en août dernier. Les étiquettes non conformes seront autorisées jusqu’au 31 mars. Les associations de consommateurs saluent ce progrès dans la transparence. Pour autant, elles pointent les planchers d’étiquetage qui limitent la portée de l’étiquetage : 8 % pour la viande et 50 % pour le lait. L'association CLCV (Consommation, logement et cadre de vie) souligne que certains raviolis pur bœuf ou spaghettis bolognaise « qui avaient été impliqués dans la fraude à la viande de cheval échapperont au dispositif ». Tout comme « des paellas, des couscous, des tartiflettes, des pasta box, des crêpes fourrées, des pizzas, etc. ». L’association prévient aussi que la mention « UE » ou « hors UE » pourra masquer le « circuit parfois complexe » d’un ingrédient. Sont exemptés de la mesure les produits sous indication d’origine, les produits biologiques, les laits infantiles, les glaces, les boissons lactées au chocolat et les fromages à pizza. La marque Fleury Michon, qui a pris l’initiative dès le printemps 2016, précise sur son site internet : « plus que la provenance de nos produits, c’est leur qualité qui est notre priorité ».