« Le Covid-19 devrait être reconnu comme maladie professionnelle »
Les Marchés Hebdo : L’activité a repris au sein des abattoirs Tradival et Kermené. Quelles mesures ont été mises en place pour limiter la diffusion du Covid-19 ?
Fabien Guimbretière : En plus de la désinfection de fond en comble, les établissements ont installé des plexiglas et diminué de moitié les cadences des chaînes de production pour espacer les salariés. Certains employés ont vu leurs horaires être aménagés pour éviter de trop nombreux croisements dans les vestiaires. Les tourniquets à l’entrée des établissements ont été retirés pour éviter des files d’attente et pour que personne ne les touche.
LMH : Est-il prévu que tous les salariés des abattoirs soient testés ?
F. G. : À la moindre suspicion, des tests devraient être effectués auprès de tout l’établissement. Il y avait beaucoup d’asymptomatiques à Kermené, un dépistage systématique permettrait de ne pas mettre d’autres salariés en danger et rassurerait tout le monde. Notre demande est surtout que le Covid-19 soit reconnu comme une maladie professionnelle pour les salariés de l’agroalimentaire, à l’instar du personnel médical, car le secteur a continué à tourner malgré le confinement. Cela permettrait aux salariés contaminés de ne pas avoir de pertes de salaire et d’être pris en charge s’il y a des complications. Il ne faut pas oublier que le personnel des abattoirs effectue un métier difficile et peu rémunéré.