Le Brésil demande de ne pas appliquer des « restrictions arbitraires »
Secoué par un scandale de viande avariée, le Brésil a demandé mercredi aux pays de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) de ne pas appliquer des « restrictions arbitraires » à l'importation, alors que le pays est en train de perdre certains de ses principaux marchés. Une quinzaine de pays ont fermé partiellement ou totalement cette semaine leurs portes à la viande brésilienne, un rude coup pour un secteur qui a rapporté plus de 13 milliards de dollars à l'économie du géant sud-américain en 2016. Cet appel a été lancé à Genève, au cours d'une réunion du comité des mesures sanitaires et phytosanitaires de l'OMC, une organisation qui compte 164 membres. Lors d'une audition mercredi devant les commissions des affaires économiques et de l'agriculture du Sénat, le ministre de l'Agriculture Blairo Maggi a affirmé qu'il s'attendait à ce que les exportations de viande brésilienne « chutent environ de 10% » à cause de ce scandale, ce qui représenterait, selon lui, des pertes d'1,5 milliard de dollars.