Baisse de la production dans les grands bassins laitiers exportateurs
L’année 2019 se profile favorablement pour l’Europe laitière
Les perspectives sur le marché mondial semblent plutôt favorables pour les produits laitiers européens, estime le Cniel dans sa dernière note de conjoncture, et notamment pour l’Europe. L’année 2019 se profile plutôt sous de bons auspices pour l’Europe laitière. L’une des raisons principales est la baisse quasi généralisée de la collecte laitière dans les grands bassins laitiers mondiaux et exportateurs, notamment en Australie et en Nouvelle-Zélande. « La sécheresse freine la production dans plusieurs bassins exportateurs de l’hémisphère Sud. La collecte a fortement baissé au cours du mois de mars en Nouvelle-Zélande. Et le même scénario se déroule de manière amplifiée en Australie et en Argentine », explique Benoît Rouyer, chef du service économie au Cniel, dans sa note de conjoncture. Cette situation devrait dynamiser les exportations européennes et orienter à la hausse les prix des produits laitiers industriels, prédit l’interprofession laitière. Surtout que dans le même temps, la collecte française a retrouvé son dynamisme. « Après plusieurs mois de décrochage, la collecte (française) a en effet retrouvé depuis mars 2019 son niveau de l’année précédente », indique Benoît Rouyer. Même si « les incertitudes liées au Brexit noircissent un peu ce tableau d’ensemble, l’année 2019 semble donc se présenter dans un contexte d’offre et demande beaucoup plus favorable qu’en 2017 et 2018 », conclut le Cniel.
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