Lait de chèvre et brebis : les collectes baissent
Un peu moins de 200 millions de litres, c’est la collecte de lait de chèvre en cumul sur les cinq premiers mois selon Agreste, soit 4,8 % de moins que sur la même période de l’an dernier. Une baisse liée au fort recul de février (-9,6 %) et mars (-5 %) mais qui tend à se tasser (-3 % en mai). Le prix du lait de chèvre est très saisonnier, avec un pic en automne et un creux en mai où il atteignait cette année 626 €/1000 L, soit 1 % de plus qu’en mai 2016.
Malgré la baisse de la collecte, les fabrications sont dans l’ensemble restées bien orientées grâce à l’utilisation du stock de produits de report et des importations. Ainsi, toujours en cumul sur cinq mois, les fabrications de lait de chèvre conditionnés ont bondi de 8,8 %, et celles de yaourts et laits fermentés ont grimpé de 16,1 %, tirées par une demande de plus en plus présente pour les alternatives au lait de vache. Les fabrications de fromages pur chèvre sont stables (40 500 t, +0,9 %), malgré la baisse des bûchettes (19 600 t, -5,3 %).
À environ 182 millions de litres, la collecte de lait de brebis affichait un recul de 3,6 % en cumul sur cinq mois. Ce repli s’est traduit cette fois par une baisse des fabrications de fromages pur brebis (39 000 t, -1,9 %), notamment pour le Roquefort (13 300 t, -12,8 %). L'Ossau-Iraty, à l’inverse, progresse (3 800 t, +1,9 %).
V.P.