La viande belge porte les marques du confinement
L’Office de la viande belge a organisé le 27 août une table ronde pour les journalistes de différents pays clients. La Covid-19 était au centre des discussions.
Le confinement a imprimé d’autres habitudes de consommation en Belgique, selon Joris Coenen, chargé du secteur viandes à l’Office flamand d’Agro-Marketing (Vlam). Il rapporte : « Les Belges se sont mis à la cuisine ; ils ont préparé des pièces de bœuf qu’ils consommaient ordinairement hors foyer. L’espèce gagnante a été le porc, la perdante le veau, vue comme une viande de luxe. » Au cours de la table ronde virtuelle organisée par l’Office de la viande belge, Kris Michiels, conseiller en marketing du Vlam, a exposé les effets de cet épisode sur les intentions d’achat des consommateurs belges. Ainsi, 21 % des répondants à une enquête ont acheté « local » et entendent continuer ; 14 % ont acheté « économique » et vont continuer ; 14 % ont acheté aux fermiers et continueront.
30 % d’exportation en moins pour Belgian Pork
Manuel Goderis, directeur général de Westvlees, du groupe Belgian Pork, a exposé l’effet de la pandémie sur ses ventes de Belgian Porc : une augmentation de 15 % dans le commerce de détail qui n’a pas compensé les pertes dans la restauration et à l’exportation. Les exportations de Belgian Porc, très liées à la RHD, ont chuté de 30 %, partiellement du fait de difficultés logistiques. Il s’est félicité de la maîtrise de la Covid-19 parmi les 225 salariés de Westvlees qui ont compté dix-huit tests positifs. Joris Coenen, interrogé après la conférence sur les risques de défaillances dans l’industrie belge de la viande, estime que celle-ci s’est consolidée dans les années 2010 et « qu’elle sait adapter ses productions aux conjonctures ». Il ne nie pas cependant que le coup soit dur, après l’entrave aux exportations vers les pays tiers qu’a constituée la présence de peste porcine dans la faune sauvage dans le sud de la Belgique.