La police brésilienne met à jour de nouvelles fraudes alimentaires
La police brésilienne a démantelé mardi un réseau d’importation frauduleuse de poissons chinois. Des agents sanitaires du ministère de l’Agriculture de l’État de Santa Catarina (sud) sont soupçonnés d’avoir fermé les yeux sur l'« introduction dans le marché » par des entreprises locales de « poissons importés de Chine » dont le poids était artificiellement augmenté par « de l’eau et des produits chimiques », a indiqué la police fédérale dans un communiqué. Plusieurs échantillons prouvant la fraude en question « ont été prélevés de 2015 à 2017 », a expliqué à l’AFP le commissaire Mauricio Todeschin. Le fonctionnaire a souligné que les entreprises incriminées vendent leurs produits « dans tout le Brésil ». Par ailleurs, la police fédérale a démantelé mardi un autre réseau de corruption, impliquant des fonctionnaires du ministère de l’Agriculture accusés de toucher des pots-de-vin pour « retarder, voire annuler des amendes » infligées à des entreprises coupables de pratiques frauduleuses. Selon les enquêteurs, plus de trois millions de réais (environ un million de dollars au taux actuel) de dessous-de-table ont été versés entre 2010 et 2016. En mars dernier, la police brésilienne avait découvert que d’importants négociants en viandes avaient corrompu des inspecteurs des services d’hygiène pour autoriser à la consommation de la viande avariée. « Nous savions que d’autres affaires de ce genre allaient faire surface, dans la mesure où nous avons augmenté la rigueur des enquêtes internes depuis le scandale de la viande », reconnaît le ministre de l’Agriculture Blairo Maggi.