La marque collective Saveurs de Normandie valorise la RSE
Passée de Gourmandie à Saveurs de Normandie il y a deux ans, la marque collective régionale veut aider les entreprises participantes à structurer leurs pratiques RSE.
L’aventure de la marque collective régionale de l’agroalimentaire normand a démarré en 2003 autour d’un cahier des charges en trois axes. L’origine, avec l’obligation d’utiliser une matière première normande si elle est disponible et celle d’avoir au moins la moitié des matières premières d’un produit de provenance locale. Le goût, avec des dégustations par des panels de consommateurs. Et la qualité, les entreprises devant disposer de plusieurs certifications. Cent douze entreprises sont engagées, et le 500e produit vient d’être agréé : les coquilles Saint-Jacques de Normandie. « Il n’y en avait que 350 il y a deux ans », se félicite Sébastien Dutacq, président de l’Association régionale des entreprises alimentaires (Area) de Normandie.
En 2020, le cahier des charges comprendra un quatrième axe, la RSE des entreprises. « Beaucoup de TPE et de PME font de la RSE sans le savoir, nous allons leur proposer un accompagnement avec un consultant extérieur, afin de formaliser leur démarche et structurer leurs pratiques. Nous sommes d’abord dans l’accompagnement, mais quand toutes les entreprises seront avancées, nous communiquerons sur ce volet », explique Sébastien Dutacq. L’Area, qui regroupe l’amont et l’aval de l’agroalimentaire, joue un rôle clé pour aider les entreprises à effectuer leur approvisionnement en Normandie. C’est dans ce cadre qu’a été récemment créée une micromalterie à Bayeux (Calvados), pour répondre à la demande de la centaine de microbrasseries normandes qui souhaitaient un malt issu d’orges normandes. Prochain enjeu pour l’Area, contribuer à la structuration des filières biologiques. « De plus en plus de produits agrées Saveurs de Normandie sont bios, mais certaines matières premières restent introuvables localement, comme le sucre bio », confie Sébastien Dutacq.