Viande
La filière porcine bretonne décolle
La Bretagne comptait 85 élevages de porcs en bio fin 2018, soit 18 de plus que l’année précédente. Pour autant, les opérateurs ont dû gérer des ruptures d’approvisionnement en attendant de nouvelles conversions.
La Bretagne comptait 85 élevages de porcs en bio fin 2018, soit 18 de plus que l’année précédente. Pour autant, les opérateurs ont dû gérer des ruptures d’approvisionnement en attendant de nouvelles conversions.
La production porcine bio progresse en Bretagne. Évidemment, de façon moins spectaculaire que dans le lait ou le légume. Mais sur cette terre d’éleveurs, il y a chaque année plus de truies et plus de porcs charcutiers en bio que l’année précédente. En témoignent les chiffres les plus récents, ceux de la Fédération régionale d’agriculture biologique (Frab) de Bretagne. À fin 2018, ils donnent 85 élevages bios en Bretagne (+18 en un an) et 175 avec les Pays de la Loire (487 en France fin 2017, dont 50 en conversion).
Un Grand Ouest qui réalise 44 % de la production nationale. « À la fin de l’année dernière, le Grand Ouest abritait 5 544 des 13 133 truies gestantes recensées au niveau national », précise Goulven Oillic, chargé de développement économique à Initiative Bio Bretagne (IBB). Selon la Frab Bretagne, l’offre est encore loin de la surproduction. Il faut savoir que la moitié de la consommation française de porc bio est importée.
La demande non couverte
« Des difficultés ont encore été rencontrées cette année pour couvrir la demande, et ce, malgré une hausse de 8 % des volumes d’abattage français (11 171 tonnes, ndlr) », expliquait au printemps la Frab. Toujours de même source, les opérateurs ont dû gérer des ruptures d’approvisionnement en attendant l’entrée en production d’éleveurs fraîchement convertis.
Logiquement, la perspective de développement sur ce marché incite l’entrée de nouveaux opérateurs. En Bretagne, aux côtés des historiques Bio Direct (le leader) et de Bretagne Viande Bio, des groupements spécialistes du conventionnel développent peu à peu du cochon sous cahier des charges AB. Parmi eux, citons les numéros 1 et 2 de la production porcine française, Cooperl et Evel Up, ainsi que Porc Armor Évolution et Syproporcs du groupe Le Gouessant.
Pour conserver son avance sur ce marché, Bio Direct a lancé cette année deux segments de marché : un porc bio mâle entier et un porc santé. Reste que le passage d’éleveurs conventionnels au bio est plus difficile dans le porc que dans les autres filières, pour des raisons réglementaires en particulier.