La Boulangère crée des filières pour ses produits bios
Afin de sécuriser et de pérenniser ses approvisionnements en farine et en œufs biologiques, La Boulangère a mis en place deux filières certifiées Agri-Éthique, locales et équitables.
Afin de sécuriser et de pérenniser ses approvisionnements en farine et en œufs biologiques, La Boulangère a mis en place deux filières certifiées Agri-Éthique, locales et équitables.
La Boulangère a achevé la construction de filières locales et équitables pour son blé et ses œufs bios. Désormais, chacun des packs de ses vingt et une références biologiques est estampillé « équitable et local », avec une explication en face arrière et un site Internet associé. « Nous avons mené la même démarche pour le conventionnel il y a déjà plusieurs années. Comme La Boulangère fait du bio depuis 2001, il était logique d’engager un processus identique pour ces produits », explique Christophe Aillet, directeur général de La Boulangère.
La Boulangère a donc signé un contrat Agri-Éthique de 5 ans avec 74 producteurs de la coopérative vendéenne Cavac pour le blé, plusieurs meuniers et 16 producteurs d’œufs de la région avec un prix fixe déterminé pour toute sa durée. « Avec l’engouement pour le bio qui pourrait occasionner un certain nombre de dérives, nous avons préféré mettre en place un système pour sécuriser et crédibiliser nos approvisionnements de façon locale et pérenne », reprend Christophe Aillet.
Le prix fixé, au-delà d’être rémunérateur, se veut encourageant pour favoriser les reconversions et recruter de nouveaux agriculteurs. « Il faut savoir qu’avec la rotation en agriculture biologique, le blé n’est pas le plus rémunérateur. Le maïs, le tournesol, les légumes le sont davantage. En offrant un bon prix, nous essayons de gommer cette réalité pour les encourager à produire du blé bio », souligne Pascal Pubert, directeur général adjoint. Un prix attractif qui occasionne un surcoût de l’ordre de 15 % des matières premières, soit 7 % du produit fini, lequel ne pourra pas être entièrement répercuté. Mais Christophe Aillet reste persuadé que les Français sont aujourd’hui prêts à payer davantage. Reste aux distributeurs à comprendre la démarche et À accepter une hausse de tarifs.