Aller au contenu principal

Italie
La belle histoire de Vassalli, boulanger de Ferrare

Vassalli, boulangerie industrielle italienne, a choisi, depuis vingt ans, de produire à partir de grains certifiés locaux, car son produit phare reste le pain traditionnel de Ferrare. Reportage.

Ce sont 11 tonnes de pain qui sortent chaque jour des ateliers de la boulangerie Vassalli de Ferrare, ville médiévale située à 50 kilomètres au nord-nord-est de Bologne. Avec 40 salariés, l’entreprise propose une gamme d’une cinquantaine de formes et de poids différents dont le fameux pain de Ferrare. Il est connu pour sa forme en double croissant.

L’histoire commence au début des années 1970. Olivio Vassalli démarre sa carrière comme salarié du distributeur Coop puis dirige un supermarché où il s’occupe en particulier de la boulangerie. Avec son épouse, ils découvrent à l’occasion de vacances aux Pays-Bas, la production industrialisée de pains vendus précuits et surgelés. Ils décident alors de lancer leur propre production, en 1975, et préparent à petite échelle des pains précuits et surgelés pour fournir des magasins de Ferrare et de sa région avec leur marque « Angolo del pane ».

Au début des années 2000, rejoints par leur fils, Raffaele, et leur gendre, Marco Ferri, les fondateurs décident de passer à la vitesse supérieure. « Nous voulions que le pain de Ferrare soit aussi diffusé en dehors de sa cité d’origine », explique le dirigeant.

2 000 tonnes de capacité de production par an

En plus de la gamme précuite surgelée, ils proposent des pains crus surgelés, distribués par des grossistes aux boulangers et aux restaurateurs qui en assurent la levée (75 minutes) et la cuisson (5 minutes).

Le produit phare reste le pain de Ferrare, décliné en format classique de 180-200 grammes, mais aussi en 100 grammes, puis, depuis quelques années, en format de 40 grammes pour s’adapter aux évolutions sociétales. La recette est également traditionnelle : blé tendre, eau, saindoux, levain, huile d’olive, levure de bière sans aucun additif. Le mélange est malaxé, puis laminé avant d’être découpé en bandes qui vont être façonnées mécaniquement en brins ; ces mêmes brins seront ensuite assemblés deux par deux manuellement avant surgélation.

« Nous utilisons du levain et même si nous n’avons pas droit à l’IGP pain de Ferrare, car le règlement ne prend pas en compte la possibilité de retarder la levée et le froid, nous sécurisons la qualité de nos produits en sélectionnant nos matières premières », explique Olivio Vassalli.

La capacité de production de Vassalli atteint 2 000 tonnes par an en deux lignes de fabrication : l’une, pour la base « classique » des pains de Ferrare et, l’autre, pour les productions en pétrin (pains à base de mélange de farine, de farine de blé dur, pains pour hamburger, spécialités à base de farine de kamut, bases de pizza, focaccia…).

Nous consommons l’équivalent de 600 ha de blé Mona Lisa

Le choix de l’entreprise est de coller à son territoire pour mettre en avant la cohérence entre la production d’un produit historique et l’usage des matières premières locales. C’est le cas de la farine de blé tendre. « Nous utilisons exclusivement de la farine locale, produite à partir d’une seule variété, Mona Lisa. Nous consommons l’équivalent de 600 hectares de ce blé cultivé autour d’ici », pointe Olivio Vassalli.

Idem pour le blé dur, fourni par le moulin Martimucci qui traite uniquement des grains italiens, mais aussi pour l’huile d’olive extra-vierge italienne et pour le saindoux, issu des porcs élevés et abattus en Émilie-Romagne.

Tentatives d’exportation vers les États-Unis

Le chiffre d’affaires est désormais réparti pour moitié entre la grande distribution et les grossistes. De 4,5 M€ en 2018, les dirigeants visent 5 M€ en 2019. Vassalli tente depuis 4 ans l’exportation vers les États-Unis. Ancien champion de ski nautique, Raffaele a ouvert un restaurant 100 % Émilie-Romagne à Miami, et l’entreprise l’utilise comme base « avancée » vers l’Amérique du Nord.

Les plus lus

entrepreneurs français en ukraine
Volaille en Ukraine : « Aujourd’hui, nous sommes confrontés à une forte pénurie de main d’œuvre »

Au début de la guerre en Ukraine, l’activité a fortement été perturbée. Témoignage d'un entrepreneur français…

Un abattoir accusé de faire chuter le prix du porc en France

Le prix du porc à Plérin continue sa chute pour la huitième semaine consécutive.  

un graphique avec une courbe, sur fond de grains de colza, soja et tournesol
Les prix du tournesol flambent avec la mauvaise récolte

Comment ont évolué les prix des oléagineux ces 7 derniers jours ? Les journalistes de la Dépêche-Le petit Meunier vous…

La cotation spot Atla du beurre cube dépasse un record historique
Prix du beurre : à près de 8 200 €/tonne, un record historique battu

La cotation Atla du beurre spot a dépassé cette semaine la barre des 8 000 €/tonne pour la première fois depuis sa création.…

vaches dans les champs
Viande bovine : « Il faut financer un maillage territorial des abattoirs » pour la FNH

La Fondation pour la Nature et l’Homme (FNH) le dit sans tabou : la filière bovine est enlisée dans une crise économique…

un bureau avec des oridnateurs, des mains, vue de haut, du café
Egalim 4 : les 5 propositions des députés en charge de l’évaluation de la loi

Les ex-députés de la majorité Anne-Laure Babault et Alexis Izard avaient fini leur mission d’évaluation d’un potentiel Egalim…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio