Cotations
La baisse du prix des vaches va-t-elle se confirmer ?
Après presque deux ans de hausse quasi ininterrompue, les prix des vaches mixtes et laitières et dans une certaine mesure allaitante donnent des signes d’essoufflement.
Après presque deux ans de hausse quasi ininterrompue, les prix des vaches mixtes et laitières et dans une certaine mesure allaitante donnent des signes d’essoufflement.
Semaine assez tendue sur le marché de la viande bovine. Car la consommation est toujours en net repli. Selon des données Kantar rapportées par la FCD, les achats des ménages de viande de bœuf reculaient de 12,3 % en cumul annuel mobile à fin août. Une baisse qui n’est pas seulement liée au retour à la normale après la pandémie, mais aussi à l’inflation. Les prix au consommateur de la viande bovine ont bondi de 12 % entre août 2021 et août 2022. L’offre française demeure néanmoins très réduite : en moyenne sur les semaines 41 à 44, les abattages de gros bovins se situaient 5,1 % sous leur niveau de l’an dernier, la baisse atteint même 7 % pour les vaches mixtes et laitières, selon les remontées auprès d’Interbev.
Un écart de prix important sur les vaches laitières par rapport à nos voisins
Les opérateurs de la filière s’inquiètent surtout d’un possible regain d’importations. Car les prix des vaches ont nettement plus décroché en Irlande ou en Allemagne. La vache O s’affichait à 4,24€/kg en Allemagne et 3,93 €/kg en Irlande en semaine 43 contre 4,91 €/kg (vache lait O) en France en semaine 44. En Irlande, les prix des vaches O ont chuté de 16 % depuis juin. Des flux en catégoriel en provenance de ces pays se seraient déjà intensifiés, à destination de la restauration, mais aussi des élaborés quand le cahier des charges le permet et même de la GMS.
Une pression modérée en vaches allaitantes
Une certaine pression se fait aussi sentir sur le marché des vaches allaitantes, mais aux dires des abattoirs la baisse ne devrait être ni prononcée ni durable, au vu du peu d’offre à venir, et de la situation économique des éleveurs.