Une inspection aura lieu, ce 28 octobre, à l'abattoir Bigard de Cuiseaux
Après la publication d'une vidéo de L214 incriminant l'abattoir Bigard de Cuiseaux (71) pour des non conformités et pour le manque de formation des contrôleurs, le ministère lance une inspection complète de l'outil ce 28 octobre.
Après la publication d'une vidéo de L214 incriminant l'abattoir Bigard de Cuiseaux (71) pour des non conformités et pour le manque de formation des contrôleurs, le ministère lance une inspection complète de l'outil ce 28 octobre.
Une inspection complète de l'abattoir de Bigard à Citeaux (71) doit avoir lieu aujourd'hui, après une nouvelle vidéo publiée par l'association L214, a indiqué le ministère dans un communiqué. "Le ministre Julien Denormandie prendra toutes les mesures, et
notamment les sanctions qui s'imposent", a ajouté le ministère.
Des procédures n'ont pas été respectées
La vidéo laisse présumer que des procédures n'ont pas été respectées, tant au niveau de la formation d'un agent vétérinaire que des procédures d'abattage, notamment l'utilisation d'un pic électrique au niveau de la tête d'un bovin, ou encore l'abattage de femelles en gestation au-delà du terme autorisé, et la mise à mort lors de l'abattage rituel.
L'enquêteur de L214 s'est infiltré dans les services vétérinaires de cet abattoir, "probablement entre février et mai 2021" précise le ministère. Il a été embauché en tant que contrôleur en abattoir au sein d'une équipe de 15 agents des services vétérinaires officiels, avec pour seule expérience deux ans en tant qu'"accrocheur de volailles".
Un manque de personnel
Il semble s'être retrouvé à contrôler l'abattage rituel au bout d'une semaine, sans plus de formation, affirme L214.
Pour le ministère, "tout agent recruté par une direction départementale pour travailler en abattoir doit suivre un parcours qualifiant, qui peut prendre la forme d'un tutorat sous la supervision d'un vétérinaire ou d'un agent expérimenté, et seul le personnel confirmé a mandat pour réaliser des inspections aux postes-clé qui nécessitent une certaines technicité (inspection ante-mortem en bouverie, mise à mort et mesure de l’inconscience d’un animal, inspection des carcasses)".
L214 dénonce le manque de personnel pour contrôler les infractions. " Il n'y a pas assez de personnel, c'est vrai que si on doit suivre le règlement, il faut qu'on regarde tous les animaux au moment de l'abattage, mais c'est pas ce qu'on fait dans la réalité ", avoue le vétérinaire officiel de l'abattoir pendant l'enquête de L214.
A l'abattoir de Cuiseaux, seuls 1 à 2% des abattages sont contrôlés, selon l'association.