Guerre commerciale Chine-États-Unis : les sous-produits du porc en manque de débouchés
Cette semaine, le prix du porc est resté stable à Plérin et poursuit sa hausse en Espagne, dépassant la cotation française et allemande. Sur le marché international, la guerre commerciale lancée par les États-Unis affecte leurs envois de porc vers la Chine, où la demande interne en cette viande faiblit.
Cette semaine, le prix du porc est resté stable à Plérin et poursuit sa hausse en Espagne, dépassant la cotation française et allemande. Sur le marché international, la guerre commerciale lancée par les États-Unis affecte leurs envois de porc vers la Chine, où la demande interne en cette viande faiblit.

La cotation du porc en Chine est en continuelle baisse, et s’établit désormais à 1,808 €/kg. Cette chute est liée au déclin de la consommation de viande de porc dans le pays, d’autant plus que le pic du Nouvel An lunaire est passé depuis un mois. Désormais, l’offre est en surabondance dans les abattoirs. Pour tenter de contrôler cette surcapacité, le gouvernement chinois a mis en place des mesures de régulation ciblant la rétention des truies reproductrices et surveillant les taux d'abattage. Selon l'USDA, les importations de viande de porc en Chine ont chuté de 27 % en 2024, atteignant 1,57 million de tonnes. Cette baisse pourrait être accentuée par l'application de droits de douane sur le porc américain, qui est désormais soumis à un tarif de 47 %. Une surtaxation qui vient en réponse aux taxes imposées par Washington sur les matières premières chinoises.
Les sous-produits de porc américain concernés
En 2024, la Chine a tout de même représenté 16 % en volume des exportations de porc des États-Unis selon les données de l'USDA. Le principal enjeu pour les États-Unis réside dans l'écoulement des sous-produits du porc. Plus de la moitié de ces exportations étaient jusqu'à présent destinées à la Chine. « Face aux nouvelles contraintes tarifaires, les industriels américains doivent choisir entre une forte baisse des prix ou la recherche de nouveaux marchés capables d'absorber ces volumes » , expliquent les experts de Meatingplace.
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En revanche la viande de porc européen entre en Chine avec un droit de douane de seulement 12 %, ce qui pourrait offrir une opportunité pour les exportateurs de l'UE. Cependant, cette opportunité demeure limitée par la faible demande en porc actuelle en Chine et par les tensions commerciales.
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Le prix du porc espagnol dépasse le prix français
En cette onzième semaine de 2025, le prix du porc est resté stable sur le Marché du porc français. En Europe, le contexte est similaire aux semaines précédentes.
Le prix de référence en France se maintient à 1,680 €/kg carcasse (base 56 TMP) et le poids moyen des carcasses affiche une hausse de 0,710 kg par rapport à la même période l'an dernier mais une baisse de 0,130 kg par rapport au mois précédent. Le marché français reste ainsi dans un état d'équilibre, soutenu par une offre stable dans la zone Uniporc.
En Espagne, le prix de référence est en hausse de 1,7%, dépassant ainsi les prix allemands et français pour la première fois cette année.
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