Fromage AOP : le Cnaol veut des moyens à la hauteur des Italiens
Le Cnaol demande au gouvernement d’investir dans la promotion des fromages AOP pour ne pas perdre du terrain face à l’Italie qui n’hésite pas à lancer des campagnes massives.
Le Cnaol demande au gouvernement d’investir dans la promotion des fromages AOP pour ne pas perdre du terrain face à l’Italie qui n’hésite pas à lancer des campagnes massives.
Avec Agra
Le Cnaol (appellations laitières) demande au gouvernement d’investir «au moins 10 millions d’euros par an pendant deux ans» dans la promotion des AOP (appellation d’origine protégée) et IGP (indication géographique protégée) agroalimentaires (hors vins), indique son président Hubert Dubien à Agra Presse. « C’est en phase avec ce que font nos voisins européens », explique-t-il, en citant l’exemple de l’Italie qui a annoncé un financement de 25 millions d’euros pour la promotion des indications géographiques de la péninsule.
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Des fonds d'aide européens qui se raréfient
« Si nous ne faisons rien, nous allons disparaître derrière la communication massive des Italiens », plaide Hubert Dubien. De plus, « les fonds européens, qui nous ont bien aidés jusqu’ici, sont de plus en plus difficiles à obtenir », souligne-t-il.
«Si nous ne faisons rien, nous allons disparaître derrière la communication massive des Italiens»,
« Satisfait » du nouveau règlement européen sur les indications géographiques entré en vigueur mi-mai, le Cnaol attend des précisions sur sa « mise en œuvre » par le gouvernement français, notamment concernant la possibilité d’intégrer des critères de durabilité dans les cahiers des charges des produits. Des réunions avec l’administration sont prévues dans les prochaines semaines. L'organisme rappelle aussi sa demande de simplification des contrôles, pour les rendre moins coûteux, d'autant plus qu'ils ont bondi de 20 à 30 % l'an dernier nous expliquait en février Sébastien Breton, délégué général du Cnaol : « Ces coûts sont extrêmement variables, de 5 € à 300 €/t, et les petites AOP, isolées, avec des volumes limités comme le Banon et le Chevrotin en souffrent ». Le Cnaol demande à l’état des procédures de simplification pour ces cas, d’autant plus « qu’on constate rarement d’infractions chez ces petites producteurs fermiers ou artisans », précisait le délégué général.
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