Froid et courant durables pour le boulanger traiteur Burgard
L’usine de Burgard en Alsace, boulanger traiteur de l’apéritif, produit son froid aux gaz naturels et passe à l’électricité verte. Le spécialiste des bretzels bios y a investi 2 millions d’euros.
« En 2020, nous avons fait beaucoup pour éliminer les déchets et nos émissions de carbone », signale Emmanuel Goetz, président-directeur général de Burgard, boulanger industriel connu pour ses bretzels bios à base de farine alsacienne. Burgard est une entreprise d’environ 200 salariés (boulangeries comprises) ayant réalisé 24 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2019 et labellisée PME+ par la Feef. Pour produire son froid négatif et son froid positif, nécessaires à ses activités de boulangerie, snacking et traiteur de l’apéritif, Burgard a investi près de 2 millions d’euros, indique le dirigeant. Le fréon a été totalement remplacé par le gaz carbonique et l’ammoniac, deux gaz naturels qui ne posent aucun problème de fuite dans l’air. L’autre initiative est un contrat de fourniture d’électricité verte à 100 % des besoins à compter de cette année, énergie fournie par Électricité de Strasbourg, filiale d’EDF. Les gains immédiats en émissions de CO2 sont d’au moins 1 800 tonnes de CO2 par an. L’entreprise vient de prendre connaissance de son diagnostic carbone réalisé par l’expert alsacien Alternative Carbone. Ses émissions se révèlent au-dessus du plafond de 10 000 tonnes, fixé pour 2019, de 2 000 t, « mais ce dépassement reflète une croissance de dix ans », relativise Emmanuel Goetz.
Certifiée Iso 50001 (management de l’énergie) depuis 2015, Burgard passe son audit de renouvellement fin septembre, et prépare son nouveau plan quinquennal de développement durable.