Euralis-Maïsadour : l’Autorité de la concurrence ouvre une seconde phase d'examen de leur rapprochement dans le canard gras
L’Autorité de la concurrence informe ouvrir une phase d’examen approfondi dans le cadre de la création d’une entreprise commune entre les groupes Euralis et Maïsadour, pour regrouper leurs activités de canards gras.
L’Autorité de la concurrence informe ouvrir une phase d’examen approfondi dans le cadre de la création d’une entreprise commune entre les groupes Euralis et Maïsadour, pour regrouper leurs activités de canards gras.
Le 2 mai, les groupes coopératifs Euralis et Maïsadour ont notifié à l’Autorité de la concurrence leur projet de rapprochement à travers la création d’une entreprise commune qui regrouperait leurs activités dans le secteur des canards gras.
La première phase d’examen menée depuis par l’Autorité de la concurrence l’amène à penser qu’il y a « un doute sérieux d’atteinte à la concurrence » que les « engagements proposés par les parties n’éliminent pas en l’état ».
L’Autorité annonce ouvrir désormais une phase 2 d’examen approfondi, qui sera l’occasion pour de procéder à une consultation des acteurs du marché, par le biais d’auditions ou de nouveaux tests de marché.
Des engagements pris insuffisants
Durant la première phase, l’autorité a relevé que l’opération « confèrerait à l’entreprise commune des parts de marché significatives sur les marchés amont locaux de la collecte d’animaux en vue de l’abattage, ainsi que sur plusieurs marchés aval de la production et de la commercialisation de produits issus de canards gras. Ce renforcement entraînerait un risque d’augmentation des tarifs de plusieurs produits proposés, de même qu’un risque de diminution de la qualité et de la diversité des produits proposés ».
Elle indique que les deux groupes ont déposé des engagements en juillet 2022 pour remédier à ces problèmes de concurrence, engagements qui ne sont pas suffisants selon l’Autorité pour « stimuler la concurrence émanant des opérateurs alternatifs sur les marchés affectés par l’opération ».
Les textes prévoient que l’examen d’une opération de concentration en phase 2 s’effectue en principe dans un délai de 65 ouvrés à compter de l’ouverture de la phase 2, ce délai pouvant être allongé si nécessaire.