Et la viande dans tout ça ?
Même si la recherche tend à rendre les produits similicarnés végétariens de plus en plus semblables à de la « vraie viande », une autre piste étudiée par plusieurs sociétés est d’élaborer de la viande in vitro. En cultivant en laboratoire des cellules animales, on conserve les propriétés de la protéine animale, « sans avoir à nourrir, élever ou à abattre des animaux », justifie Memphis Meats. Cette entreprise américaine, située dans la baie de San Francisco, a annoncé le mois dernier avoir créé en laboratoire les premières viandes de synthèse de poulet et canard. Si plusieurs sociétés se sont déjà lancées dans le bœuf in vitro, la volaille serait une étape sans précédent, selon Memphis Meats. Mais le coût de production de 9 000 dollars par livre reste un vrai frein à sa commercialisation. La société espère réduire considérablement ses coûts pour un lancement à grande échelle en 2021. Pour produire sa viande, elle travaille à partir de cellules souches musculaires animales qui vont proliférer et s’assembler pour former des sortes de fibres musculaires. Mais l’entreprise utilise du sérum de veau fœtal comme milieu de croissance, un support très onéreux et pas vraiment « vegan friendly ». Elle dit avoir développé un autre milieu de croissance pour le remplacer.
Voir le site www.memphismeats.com