Difficultés à l’exportation
Les viandes de boucherie françaises éprouvent des difficultés en dehors des frontières nationales. « Il y a eu beaucoup d’à-coups au début du confinement de la part de l’Allemagne et de l’Italie », indique Mathieu Pecqueur, directeur général de Culture Viande. Mais la demande s’est tassée. Les exportations françaises de viande bovine vers l’Allemagne, l’Italie et la Grèce connaissent un recul de 10% à 15 % depuis mi-mars par rapport à la même période l’année dernière. « La situation est très difficile aussi sur le marché espagnol », ajoute Bruno Dufayet, président de la FNB. La filière viande bovine du Limousin label Rouge n’a toujours pas démarré ses expéditions vers la Chine, le pays asiatique ayant recentré sa demande « sur de la viande peu chère plutôt que de la viande de qualité », explique Jean-Pierre Bonnet, président de Limousin Promotion. La situation n’est guère mieux du côté de la viande porcine française. Même si l’obtention des conteneurs s’avère être plus facile qu’il y a un mois, la Chine fait pression sur les prix à la suite de la chute de la valeur du porc des États-Unis. « La Chine a multiplié par deux ses volumes d’achat de viande et de coproduits de porcs américains », précise Paul Rouche, directeur général adjoint de Culture Viande.