Denis Lambert, icône de l’entreprise familiale ancrée dans le territoire
Le président du directoire du groupe LDC, qui fait gagner au numéro 1 français de la volaille sa part de reconquête nationale et continue de croître avec "esprit famille", arrive en tête de nos personnalités de l'année 2016.
Le 19 octobre 2016 sous les projecteurs de la salle Pleyel à Paris, Denis Lambert recevait le trophée de l’Entrepreneur de l’année au titre de l’entreprise familiale, prix décerné à des patrons et patronnes de tous secteurs économiques par le cabinet d’expertise comptable EY et le journal L’Express. Avec l’humilité qui fait partie des six valeurs de Lambert Dodard Chancereul (LDC), l’héritier qui préside le directoire depuis 2001 a dédié la récompense à quarante ans d’histoire entrepreneuriale. Cette récompense va à une entreprise familiale ayant défini une stratégie pérenne encadrée par des valeurs et une gouvernance transparente. Tel est resté LDC au fil d’intégrations successives qui en font aujourd’hui un groupe de 18 500 collaborateurs répartis en trois pôles (volaille, international, traiteur) réalisant 3,5 milliards de chiffre d’affaires. « Nous appliquons une organisation très décentralisée pour garder cet esprit de famille. Cette organisation est basée sur la responsabilité, la réactivité et la proximité », a déclaré le chef d’orchestre. Denis Lambert, qui est pour nous incontestablement la personnalité de l’année 2016 dans le secteur, considère le campus LDC Management, fondé en 2014, comme déterminant pour conserver l’esprit autonome et responsable des cadres, ainsi que la cohésion et le partage d’expériences. Le groupe limite rigoureusement sa croissance externe aux entreprises partageant la même culture et au potentiel de rentabilité visible. Il a acquis l’an dernier les outils de transformation de volailles de la coopérative normande Agrial, mais pas la société Duc, et a fait une offre trop limitée de reprise de Tilly-Sabco pour être retenue. En revanche, il investit massivement dans Société bretonne de volaille (SBV). Cette nouvelle société a été constituée à fin 2015 en associant les outils de transformation d’Avril et les sites bretons de LDC. Elle devrait atteindre dès juin prochain son objectif de reconquête sur les importations de viandes de volaille dans l’industrie et en restauration, sans perte de rentabilité pour le pôle volaille.