Surgelés
Daregal met l’innovation en sourdine et se lance dans le digital
Le coronavivus a freiné la créativité du spécialiste des solutions technologiques à base d’herbes aromatiques et de ses clients. Daregal va innover dans le marketing digital.
Le siège de Daregal à Milly-la-forêt au sud de Paris, ses serres, son jardin aromatique et son centre de dégustation ne reçoivent plus de visiteurs américains, japonais ou coréens ni européens. Le créateur d’herbes aromatiques, spécialiste d’herbes surgelées, en préparation liquide ou infusées dans l’huile, ne peut plus faire sensation dans les salons internationaux. Tout un pan du charme de Daregal s’est éclipsé derrière un masque anti-covid. Les clients ont suspendu leurs projets d’innovation aussi.
Charles Darbonne, président-directeur général de Daregal, regrette les contacts qui favorisent ordinairement la créativité autour des bureaux du groupe, aux États-Unis, en Grande-Bretagne et en Allemagne. « Les idées, ce sont des bulles qui s’entrechoquent. Elles demandent un petit brin de folie. Ces conditions sont remises en cause à court et moyen terme par la crise sanitaire et la tendance à réduire les coûts qui se profile », craint-il.
La crise sanitaire a cependant renforcé des liens humains. Les salariés du siège et de la transformation se sont rapprochés depuis le premier confinement, quand les premiers ont remplacé les vacataires étrangers n’ayant pu arriver à temps pour le stockage des récoltes. Les liens se sont aussi renforcés avec les clients distributeurs ou industriels du fromage qui reviennent au téléphone tous les mois. Sur le plan de l’activité, les lignes de conditionnement de plantes surgelées tournent à plein. Leurs ventes devraient bondir de 15 % en 2020.
Communication numérique
Enfin, la crise sanitaire précipite les tendances commerciales. Charles Darbonne songe qu’il « faudra à l’avenir traiter avec des “pure players” du commerce en ligne ». Pour 2021, Daregal consacrera 500 000 euros à son développement digital. La société a embauché une personne et en a transféré deux autres à plein temps sur le projet. Elle financera aussi de la communication numérique. La relation clients verra des aménagements, comme le partage de dégustations en ligne. Les huiles et vinaigrettes aromatiques de A l’Olivier (14 M€ de CA), société acquise en 2019, arriveront les premières sur le terrain d’essai de la numérisation.