Etude de l’Ania
[Covid-19] Les entreprises agroalimentaires ne sont pas épargnées
Les images de consommateurs se ruant dans les grandes surfaces pour stocker des aliments de première nécessité peuvent laisser penser que l’agroalimentaire se voit confortée dans cette crise Covid-19. S'il est vrai que le secteur s’en sort bien mieux que d’autres, ses entreprises sont aussi confrontées à des difficultés, confirme une étude réalisée par l’Ania entre le 24 et le 27 mars auprès de 550 entreprises. Les IAA sont tout d’abord confrontées à un taux d’absentéisme moyen de près de 10% des effectifs. Près d’une entreprise sur deux est concernée et son taux moyen est alors de 20%. Dans l’ensemble 30% des entreprises se disent affectées par un problème de main d’œuvre.
Les IAA sont aussi touchées dans leur activité. Sur la base de l’activité constatée au moins de mars, près de 80% des entreprises anticipent une baisse du chiffre d’affaires, pouvant être supérieure à 50% dans 26% des cas. Plus d’un tiers des entreprises estiment que la crise a déjà entraîné la fermeture de sites de production. En conséquence « les mesures d’aides à la trésorerie et à l’emploi sont identifiées comme le deuxième facteur de relance de l’activité » par les entreprises interrogées. Pour les sites en activités, des perturbations se font aussi sentir au niveau du process ou de la logistique. Ainsi 40% des entreprises rencontrent des difficultés d’approvisionnement, notamment en terme d’emballages et de matières premières agricoles, et près d’une entreprise sur deux se trouve contrainte dans son accès au marché final (export, GMS ou RHF).