Restauration hors domicile : quel bilan pour le premier semestre 2024 ?
La restauration hors domicile (RHD) reste encore pénalisée par l’inflation et a souffert de la mauvaise météo printanière et estivale. Certains segments comme les boulangeries indépendantes sortent un peu plus la tête de l’eau que d’autres.
La restauration hors domicile (RHD) reste encore pénalisée par l’inflation et a souffert de la mauvaise météo printanière et estivale. Certains segments comme les boulangeries indépendantes sortent un peu plus la tête de l’eau que d’autres.
Au premier semestre 2024, les dépenses en RHD (restauration hors domicile) ont presque retrouvé le niveau des six premiers mois 2019. Les Français avaient dépensé 27,8 milliards d’euros il y a 5 ans, contre 27,4 milliards d’euros au début de cette année selon Circana. Autre bonne nouvelle “les dépenses en RHD ont augmenté de 2,5 % au premier semestre 2024 par rapport à la même période en 2023”, se réjouit Frédérique Lehoux, directrice générale de Geco Food Service vendredi 27 septembre à l’occasion d’une conférence de presse à Paris.
[Infographie] Quelles sont les pratiques des Français dans la restauration hors domicile ?
Un critère prix toujours prédominant
Au premier semestre 2024, la fréquentation en RHD reste en berne au regard de la même période en 2019 (-9,2 %). Elle n’atteint que 4,6 milliards au cours des six premiers mois de 2024, mais c’est 1,2 % de plus qu’au premier semestre 2023. Ces mauvais résultats en termes de fréquentation s’expliquent par “une longue période d’inflation qui a laissé des traces, un mois de mai le plus pluvieux depuis 2013, puis une pluviométrie supérieure à 20 % en juin par rapport aux normales”, indique la directrice générale. Le ralentissement de l’inflation, les ponts en mai, l’Euro de football 2024 n’auront pas ravivé la fréquentation en RHD au global.
Essoufflement en Fast Food, reprise en café, hôtel, restaurant
Selon les secteurs de la RHD, l’évolution des visites au premier semestre 2024 est variable, bien que toujours marquée par la tendance du télétravail. Les visites sont plutôt stables en restauration collective après une bonne année 2023. “On ne s’y attendait pas. La restauration d’entreprise a été redécouverte, son prix a été jugé plus abordable au regard de l’inflation”, constate Frédérique Lehoux.
Repli en Fast Food
La fréquentation s’essouffle dans les Fast Food, notamment en burger. Dans le même temps, les visites progressent en boulangerie-pâtisserie indépendante. En moyenne, les Français dépensent 3 euros le matin ou l’après-midi contre 5,6 euros pour un repas (déjeuner/dîner). Même tendance pour la GMS et le secteur ethnique “plus agiles sur l’offre. Dans le premier cas, le ticket midi est à 6,4 €, dans l’autre à 7,2 €”, évalue la directrice générale. “Les Fast Food attirent plutôt les jeunes et ne convient plus aux familles à la recherche du rapport qualité prix”.
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Regain des visites pour les cafés, hôtels et restaurants
On observe un regain des visites dans les enseignes qui proposent des petits déjeuners. L'heure est aussi à la reprise dans les cafés, hôtels et restaurants. Dans ce secteur, les livraisons à domicile restent stables. On constate une légère hausse pour les ventes à emporter et une petite baisse pour la consommation sur place.