Consommateurs peu inquiets
Les gouvernements déclarent systématiquement quel est le risque en santé humaine de chaque épisode de grippe aviaire. En décembre 2015, s’appuyant sur l’avis définitif de l’Anses, les ministres de l’Agriculture et de la Santé déclaraient que la souche H5N1 identifiée en Dordogne n’était « pas transmissible à l’homme par la consommation de viande, œufs, foie gras et plus généralement de tout produit alimentaire ». S’agissant de la nouvelle souche H5N8, le ministère de l’Agriculture a expliqué en décembre dernier pourquoi les foies gras en préparation ne pouvaient être contaminés par le virus. Ces déclarations n’ont rencontré aucun signe de scepticisme dans l’opinion publique. Les industriels de la volaille, des œufs et du foie gras n’ont diagnostiqué aucune crise de confiance. Les questions de bien-être animal et de conditions d’élevage ont pris le pas sur celles de l’alimentation animale et de l’origine des viandes parmi les 4 premières inquiétudes des consommateurs de viandes. C’est ce que montre un sondage réalisé en 2016 pour l'étude « confiance » de l’Ocha (Observatoire du Cniel des habitudes alimentaires), du Credoc et de l’Université de Toulouse. Dans ce sondage, « L’impact sur la santé » est mentionné par un tout petit 0,7 % des répondants.