Traçabilité
Carrefour déploie la blockchain pour « rassurer »
L’enseigne continue de développer la blockchain au travers de ses filières qualité, un projet que la crise n’a pas ralenti. La technologie est souhaitée par les consommateurs et les producteurs de nombreux pays.
L’enseigne continue de développer la blockchain au travers de ses filières qualité, un projet que la crise n’a pas ralenti. La technologie est souhaitée par les consommateurs et les producteurs de nombreux pays.
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« La crise n’a concrètement pas ralenti la mise en place des projets filières qualité Carrefour qui bénéficient de la blockchain », déclare Emmanuel Delerm, directeur organisations et méthodes Carrefour France. « Quelques fournisseurs ont été peu disponibles pour en discuter pendant un moment, mais c’est tout », ajoute-t-il. Si Carrefour est dans l’attente des retours des scans des codes QR de ses produits issus de ses filières qualité, l’enseigne souhaite poursuivre le développement de la blockchain au sein de ses filières d’approvisionnement. « Notre objectif consiste à ce qu’il y ait dans tous les pays où nous sommes directement actifs au moins un produit bénéficiant de la blockchain d’ici à la fin de l’année 2020 », commente Emmanuel Delerm. La traçabilité est réclamée dans tous les pays où est présente l’enseigne, par les consommateurs, d’une part, et par les opérateurs des filières agroalimentaires, d’autre part. « Les différents maillons de la chaîne collectent les données et les partagent avec les consommateurs, c’est une sorte de fierté », précise-t-il. Avec la crise, de nombreuses personnes ont orienté leurs achats vers des produits inhabituels.
C’est un outil de partage et de pédagogie
« Lorsque le consommateur se dirige par curiosité vers un produit qu’il ne connaît pas, la blockchain peut être là pour le rassurer. C’est un outil de partage et de pédagogie », souligne Emmanuel Delerm. Carrefour souhaite se tourner vers « des produits à forts volumes », tels que la farine et les produits qui en sont constitués (pâtes, couscous), qui ont eu la cote lors du confinement. « Nous avons déjà des premiers contacts dans ce secteur », confie Emmanuel Delerm. Par ailleurs, Carrefour ambitionne d’étendre sa filière qualité saumon de Norvège à d’autres pays que la France qui en est aujourd’hui l’unique bénéficiaire.