Cantine : le Défenseur des droits veut mettre fin aux discriminations d'accès
Le Défenseur des droits Jacques Toubon appelle à mettre fin aux discriminations d'accès à la cantine, accentuées par les disparités des tarifs décidés par des collectivités locales aux capacités financières inégales, selon un rapport publié jeudi. Si la restauration est un service public administratif obligatoire dans l'enseignement secondaire, elle constitue en revanche dans l'enseignement primaire un service facultatif, rappelle ce rapport. Cette situation entraîne des disparités entre communes, qui n'ont pas les mêmes ressources. Or ces disparités se traduisent par les tarifs pratiqués : « pour les familles à revenus modestes, l'inscription à la cantine exige un taux d'effort proportionnellement plus élevé que pour les familles aisées et coûte souvent trop cher », relève le rapport. Jacques Toubon souhaite que les tarifs soient adaptés pour rendre « effectif le droit à la cantine scolaire ». « Le développement de la pauvreté contribue à fragiliser l'accès à ce service public », explique-t-il. Jacques Toubon se félicite de l'application prochaine du repas à un euro pour les élèves de primaire les plus défavorisés, tout en rappelant que cette mesure - annoncée par le gouvernement en avril - est déjà effective dans certaines collectivités. Enfin, le Défenseur des droits appelle à une « réflexion sur la généralisation du repas de substitution ».