Boulangerie-Viennoiserie-Pâtisserie : les grandes manœuvres qui ont distingué la France en 2022
Alors que la BVP (Boulangerie Viennoiserie Pâtisserie) européenne a connu de nombreuses opérations capitalistiques en 2021, la France s’est distinguée en 2022, selon un bilan dressé par Unigrains.
Alors que la BVP (Boulangerie Viennoiserie Pâtisserie) européenne a connu de nombreuses opérations capitalistiques en 2021, la France s’est distinguée en 2022, selon un bilan dressé par Unigrains.
La France a vu pas moins de 18 opérations de fusion et acquisition en 2022 dans le secteur de la BVP (Boulangerie Viennoiserie Pâtisserie), contre 10 en Allemagne, 6 au Royaume-Uni et en Allemagne, 5 en Italie… Tel est le décompte réalisé par Unigrains dans le cadre d’un bilan mondial des opérations. En 2021 le Royaume-Uni et l’Italie s’étaient distingués par respectivement 12 et 11 opérations, après une année 2020 plus calme en Europe du fait de la crise Covid.
Parmi les opérations réalisées en France en 2022, la note d’Unigrains mentionne la double acquisition par le fonds néerlandais Waterland de Boncolac et Mag’M, la reprise du nordiste Novepan par le fonds Sagard, l’intégration de Boulangeries Louise dans Teract et l’achat de Bretzel Burgard par le groupe Erhard. Dans le Sud-Ouest, Gelpat Tradition est entré dans le giron de l’Italien Forno d’Asolo. « La niche du prêt-à-garnir a connu un mouvement majeur de consolidation au travers de deux opérations », lit-on. L’une est la reprise de La Cigale Dorée (dans les Bouches-du-Rhône) par le groupe Bouvard, l’autre est l’acquisition de Biscuiterie Dutoit (dans l’Aisne) par le groupe Hafner.
Parmi les expansions d’entreprises françaises figurent la reprise de Cobral Traiteur par Traiteur de Paris et celle des réseaux Fred et Emile Bec par Sophie Debreuilly. Bridor a consolidé sa présence aux Etats-Unis en acquérant Lecoq Cuisine. Le groupe français a aussi acquis le Portugais Panidor, spécialiste du pastel de nata.
2023, année faste en opérations ?
Si au niveau mondial les opérations ont été ralenties en 2022, elles promettent de se multiplier en 2023, selon Unigrains observant le reflux de ce début d’année aux Etats-Unis, et supposant des « opportunités et effets d’aubaine » en rapport avec l’instabilité géopolitique et financière engendrée par la guerre en Ukraine. En Allemagne en particulier, les réseaux de boulangeries sont fragilisés par les crises successives.