Bovins : en 2020, pas d’amélioration de la situation financière des élevages
La situation financière des élevages allaitants est restée tendue l’an dernier : « en moyenne, le revenu disponible s’est établi à 15 600 € annuels par UTH familiale », calcule l’Institut de l’élevage. L’autonomie financière des exploitations est jugée dégradée et elles ne disposent pas, dans l’ensemble, d’une marge de sécurité. Un quart des exploitations est endetté à long et moyen terme, et avec une trésorerie négative. Leur situation s’est aggravée l’an dernier, avec des dettes à court terme 2,4 fois supérieures à la moyenne.
Les éleveurs naisseurs extensifs sont fortement touchés par l’accumulation des sécheresses, qui affectent leurs revenus, d’autant plus qu’en 2020 les cours des broutards étaient en repli. Le résultat courant estimé 2020 chuterait d’un tiers, à seulement 10 000 €/UMO (unité de main-d’œuvre). Pour les exploitations spécialisées naisseurs intensifs, le résultat aurait reculé de 20 %, à 13 000 €/UMO, là encore sous la pression des sécheresses, qui incitent d’ailleurs les exploitants à dédensifier afin de développer l’autonomie alimentaire. Les exploitations mêlant grandes cultures et naissage, jugées pourtant plus résistantes, affichent des pertes de l’ordre du quart de leur revenu, à 16 200 €/UMO. Le revenu des exploitations comportant un atelier JB a aussi chuté sous l’effet de la baisse des cours.