Biotifood veut démocratiser les légumes lactofermentés
Biotifood implante ses conserves bio de légumes lactofermentés dans de plus en plus de GMS et de magasins bio d’Ardèche, de Drôme et d’Isère, et vise un développement national.
Née en 2020, la société Biotifood, qui propose notamment des légumes lactofermentés bio en conserve, prend petit à petit du galon. Ses dix-huit produits sont déjà présents au sein des rayons de Biocoop, Système U et l’enseigne bio de la Drôme et d’Isère Satoriz. Ils sont appelés à se développer à l’échelle nationale et même en dehors des frontières françaises. « La crise sanitaire a retardé le développement de la société, mais aujourd’hui, l’atelier de transformation possède la capacité de travailler 10 tonnes par jour », précise Éric Fernandez, fondateur de la jeune société, à l’occasion du salon Natexpo à Villepinte, au nord de Paris.
Valoriser des légumes moches
Dans le cadre de son activité traiteur, Biotifood propose des conserves en verre, sous trois formats différents (750 g, 300 g et 200 g), de chou blanc, concombre, poivron, radis violet, betterave, carotte gingembre, etc. Les légumes utilisés sont tous récoltés en France et pas forcément dans les standards de commercialisation. Ils sont vendus sous les marques Biolocal pour la GMS et Les Crulottés pour les magasins bio. « L’idée de base était d'utiliser les légumes moches pour que les producteurs puissent les valoriser », explique Éric Fernandez. Biotifood possède aussi une activité de quatrième gamme : elle lave, pèle et conditionne dans des sacs sous vide les légumes pour les vendre ensuite aux collectivités locales. « Le secteur avait besoin d’une légumerie en Ardèche pour faire vivre les circuits courts locaux », ajoute-t-il.
Relance de la production de cornichons français
L’atelier de Biotifood, situé à Chomérac, s’étend sur une surface de 1 000 m2 à laquelle s’ajoutent 500 m2 de bureaux, et comprend une chambre de fermentation et une chambre froide. « Nous avons pu avec les producteurs relancer une production locale de cornichons français, avec plusieurs variétés difficilement trouvables, comme le cornichon blanc », se réjouit Éric Fernandez. Les cultures ont été semées cette année avec un objectif de production compris entre 2 et 3 tonnes, avant de grimper à 5 tonnes pour les années suivantes.